Voici la présentation du match de demain soir:
Finie la saison régulière, place aux Playoffs. Le premier match des quarts de finale verra le MSB recevoir Dijon ce mardi à 20 heures.
Une semaine après la fin de la saison régulière, la JDA Dijon Basket et Le Mans Sarthe Basket vont en découdre au titre des quarts de finale des Playoffs. Pour le club sarthois, il s’agira de la 18ème participation consécutive aux Playoffs alors que l’équipe dijonnaise sera du Grand Huit pour la 2ème fois d’affilée après l’avoir manqué de peu en 2012 (9ème) pour son retour en Pro A. Tout comme Nancy et Paris-Levallois, Dijon a gagné 18 matchs et en a perdu 12. C’est au point-average particulier que les Bourguignons se sont retrouvés à la 6ème place qui leur vaut de rencontrer le MSB, 3ème avec 19 victoires et 11 défaites.
La Tendance:
Le MSB a terminé 3ème avec 1 victoire de plus, et le point-average sur Dijon, 6ème. La défaite à Antarès face au Havre (57-69) à 4 journées de la fin, a ôté tout espoir de 1ère place pour l’escouade de JD Jackson. Dès lors, le revers concédé à Orléans (63-70) pour le baisser de rideau tenait de l’anecdote. Tout au long de la saison, les Sarthois ont enchaîné les exploits inespérés et les défaites dommageables. Pour leur part, les Dijonnais ont quasiment été d’une parfaite régularité : invincibles à domicile (15 victoires en 15 matchs), ils n’ont empoché que 3 succès en déplacement. Après un dernier succès probant face à Strasbourg (91-75), ils ont pris l’eau la semaine dernier à Paris-Levallois (58-73). Sachant que les Playoffs sont une autre compétition et réservent souvent des surprises (n’est-ce pas Gravelines ?), bien malin qui pourrait prédire le déroulement de la série entre la MSB et Dijon qui sont les deux équipes les moins permissives de Pro A et parmi les moins gâcheuses de ballons. Ainsi la JDA n’a concédé que 70,1 points par match et le MSB 70,7 alors que les Manceaux n’ont perdu que 11,7 ballons (1ers) quand les Dijonnais en lâchaient 11,9 (3èmes).
La Star de Dijon:
Déjà convié au All-Star Game en décembre dernier, Anthony Dobbins (1,93 m, 32 ans) vient d’être élu Meilleur Défenseur de Pro A pour la deuxième année consécutive. Mais l’arrière américain au passeport italien ne se contente pas de défendre. Il est aussi le plus complet des dijonnais avec une évaluation de 13,7 ainsi que le meilleur rebondeur avec 6,6 prises (pas mal pour un arrière de sa taille). Contribuant efficacement à la marque (10,3 points), il est un redoutable voleur de ballons (1,6 interception) qui n’oublie pas de servir ses partenaires (1,8 passe). S’il est un des éléments sûrs de la JDA, il s’est quand même signalé par une pointe à 18 points dans la victoire face à Limoges.
Le Cinq de Dijon:
Jean-Louis Borg se repose sur un quintet de joueurs américains qui apporte 78,9% des points et 68,5% des rebonds. Aux côtés d’Anthony Dobbins, 2 fils de l’Oncle Sam ont participé aux 30 rencontres de la saison régulière. Il s’agit de l’ailier fort Andre Harris, le meilleur marqueur dijonnais (15,0 points) qui prend 40% des ses tirs depuis l’arc (39,6%) et qui donne un bon coup de main au rebond (4,0 prises). L’autre élément assidu est le meneur TJ Campbell (11,4 points et 3,9 passes). L’ailier Mikal Riley a été champion de France Pro B avec Nanterre et aurait déjà dû être dijonnais l’an passé. Cette saison, il a rattrapé le temps perdu en compilant 14,7 points, 5,1 rebonds et 2,1 passes. Le dernier du Club des Cinq est le pivot Zach Moss. 7 saisons de fidélité à Jean-Louis Borg lui permettent de savoir exactement ce que veut le coach, surtout en défense. Si ses statistiques sont sensiblement inférieures à celles du passé, ses 7,6 points et 4,6 rebonds sont aussi précieux que son vécu.
Le Coach de Dijon:
Grand artisan de la deuxième participation d’affilée de la JDA aux Playoffs, Jean-Louis Borg vient d’être élu Entraîneur de l’année. Né le 19 mars 1964 à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), il a entraîné Hyères-Toulon puis Vichy avant de prendre en mains la JDA en 2010. Après une carrière de joueur avec l’OS Hyères (N3 et N2), il devient entraîneur de Hyères-Toulon en 1994. Il conduit l’équipe varoise, alors en Pro B, vers la Pro A en 2001. Arrivé en 2005 à Vichy, il permet à la JAV d’accéder à la Pro B. Quand celle-ci redescend en 2010, il prend la direction de Dijon avec la mission de faire remonter la JDA qui vient d’être reléguée. Pour la 3ème fois, il mène son équipe de Pro B en Pro A. Depuis, les Bourguignons sont en progrès constants. 9èmes en 2011, ils terminent 7èmes en 2013 et 6èmes cette saison. Avec l’antépénultième budget de Pro A, Jean-Louis Borg a réalisé une sorte de petit miracle en s’appuyant sur ses principes. A défaut de disposer de stars, il a développé un système de défense qui fait que son équipe est constamment sur le podium dans ce domaine depuis 8 exercices. Après deux saisons de mise en place au cours desquelles la JDA a concédé 71,1 points (3ème en 2012 et 2ème en 2013), elle a limité ses adversaires à 70,1 cette année.
L’Avantage du terrain:
La JDA Dijon n’a pas connu la moindre défaite en 15 matchs cette saison au Palais des Sports Jean-Michel Geoffroy où les joueurs de Jean-Louis Borg ont marqué 78,5 points marqués en moyenne alors qu’ils en ont concédé 68,6. Moins sanctionnés à domicile (16,4 fautes) qu’à l’extérieur (19,0), ils ont par contre provoqué plus de fautes sur leur parquet (20,1 pour 16,9 lancers-francs) qu’en déplacement (17,3 fautes pour 13,4 lancers-francs). Relation de cause à effet, les Dijonnais sont bien moins brillants hors de leur base. Ainsi, ils n’ont engrangé que 3 victoires en déplacement (à Gravelines, Chalon et Le Havre), marquant seulement 63,6 points sur la route tout en en concédant 71,6. Leur dernier succès (au Havre le 14 décembre) remonte ainsi à 5 mois. De son côté, Antarès est une citadelle bien moins protégée par les Manceaux qui y ont concédé 4 défaites. Tout au long de la saison, les joueurs de JD Jackson ont d’ailleurs été totalement imprévisibles. En effet, ils se sont inclinés à domicile face à Limoges, Nancy et Paris-Levallois alors qu’ils se sont imposés sur les parquets de ces mêmes équipes. S’ils ont battu 2 fois l’ASVEL, seule équipe du Top 8 dans ce cas, ils n’ont perdu les 2 matchs que face au Havre. Les Normands ont même décroché à Antarès leur unique victoire de la saison à l’extérieur. Dans le même ordre d’idée, les Tangos ont baissé pavillon en Eurocup face à Cibona Zagreb qui a obtenu au Mans sa seule victoire sur ses 33 derniers matchs de Coupe d’Europe.
Les Arbitres de la rencontre
Eddie Viator, Carlos Mateus et Fabrice Canet
63-47 pour la JDA à l’aller:
Au Palais des Sports Jean-Michel Geoffroy, les Manceaux n’ont jamais pu s’exprimer dans un match complètement fermé. En manque de réussite dès le départ (34,5% au final avec un pitoyable 1/18 à 3 points), ils étaient déjà relégués à 11 longueurs au repos (25-36). Malgré un encourageant retour des vestiaires, les Sarthois décrochaient progressivement, se contentant d’un seul panier dans le 3ème acte (37-47) avant de succomber lamentablement (47-63). DaShaun Wood était le seul Manceau à plus de 10 points (11) alors que, pour la JDA, Andre Harris se régalait de 22 unités avec le soutien de Mykal Ryley (12) et Anthony Dobbins (11).
74-56 pour le MSB au retour:
A Antarès, les Sarthois rendaient la monnaie de leur pièce aux Dijonnais qui étaient limités à 56 points, leur 2ème plus faible total de la saison. Après un premier quart-temps équilibré (16-13), les joueurs de JD Jackson prenaient leur distance avant la mi-temps (37-28). Poursuivant sur leur lancée, les Manceaux accroissaient leur avance jusqu’à reprendre le point-average au final (+18, 74-56). JP Batista (19 points) avait montré la voie à Reyshawn Terry (13) et Pape Sy (11) alors qu’Andre Harris et Mykal Riley étaient contenus à 11 unités chacun.
Ma source est sur le site du Mans.