Quand bien même les prestations de Bigote sont, à quelques exceptions près, bien en deçà des attentes mises en lui après sa prolongation de contrat, il ne faudrait pas en faire le responsable de la claque reçue au Portel.
Encore une fois l’équipe a été beaucoup trop soft en défense, notamment dans les duels, c’est d’abord dans ce secteur que se gagnent les matchs. Prendre 90 points – dont 50 à la MT - d’une équipe qui pointe à la dernière place des attaques de JE avec Boulazac (73 pts de moyenne), il y quand même un sérieux problème, et ce sans remettre en cause les qualités des portelois.
On va nous dire qu’ils ne s’entrainent plus, mais c’est vrai aussi pour les autres équipes. Et puis il y aussi trop de dépendance qui s’est installé par rapport aux leaders que sont Ovie, Kaza et consorts. Quand ils ne sont pas là pour tirer le groupe, on a l’impression que les autres ne se sentent pas ou plus responsabilisés, d’où le délitement auquel on a assisté. Et les derniers épisodes où Brown et Bigote ont été punis et scotchés sur le banc sans visiblement trop d’explication (cf interview de Brown) ne sont pas là pour faciliter les choses.
C’est aussi à l’entraineur de savoir mobiliser son équipe, quel que soit l’effectif disponible et les circonstances du moment, quand bien même elles apparaissent défavorables. Il a toujours qu’il laissait beaucoup de libertés aux joueurs sur le terrain, dont acte, mais certains ont certainement besoin d’être davantage dirigés, voire recadrés. En dépit des apparences (« le groupe qui ne lâche rien »), la communication est elle aussi parfaite qu’on veut bien nous dire, c’est à voir … Delord est un jeune coach, qui doit encore progresser dans bien des domaines.
Le match contre LDLC aurait pu être simplement du bonus, mais c’était sans compter sur la gabegie porteloise. Espérons déjà voir un autre visage en terre lyonnaise, au moins dans la combativité et l’intensité, à défaut du résultat.