MSB-AS MONACO (Saison 2020-2021)

Après l’arrêt prolongé des matches pour cause de crise sanitaire, le public manceau aurait dû se réjouir pleinement de pouvoir reprendre le chemin de la salle Christian Balzer. Hélas, la fête avait un goût amer, car c’était un MSB, diminué par les blessures — Darell ayant rejoint, cette semaine, Alain, Iggy, Ovie, Kaja et Scott, à l’infirmerie —, qui accueillait, en cette fin d’après-midi du jeudi, l’équipe de Monaco, encore auréolée de sa victoire en coupe d’Europe. Malgré tout, les huit cents privilégiés retenus pour assister à la rencontre n’entendaient ni bouder leur plaisir, ni ménager leur soutien à leurs joueurs : “Les plus désespérés sont les chants les plus beaux” disait le poète…

                           

Vitto ayant été plus vif sur l’entre-deux, les Sarthois s’élançaient vaillamment à l’attaque. Servi par Antoine, l’Américain plantait, sous les vivats, le premier triple du match. Si Knight manquait sa tentative, Inglis veillait au rebond : 3-2.  Vitto contré, Valentin, Bost et Terry en échec, Knight allait chercher un 2 + 1 : 3-5. Sur une claquette, Vitto remettait les compteurs à égalité. Knight se montrait gourmand, tandis que Vitto faisait le show : 7-5. Inglis et Williams se rendaient les coups : 9-7. Bost allumait une mèche et les visiteurs passaient devant : 9-10. Antoine filait au cercle pour y remédier : 11-10. Frazier expédiait un majoré : 11-13. Valentin rétablissait la parité, à 13 partout. Frazier à la peine, Antoine lançait Valentin qui trouvait la faille : 15-13. Inglis ramenait les siens à 15. Kenny relayait Terry. Antoine rappelait alors à Antarès que son surnom était toujours Big shot : 18-15. Dans la peinture, Inglis prenait encore la position dominante : 18-17. Hugo remplaçait Williams. Antoine mettait les gaz, comme au temps de sa jeunesse : 20-17. Knight lui rendait le politesse, mais un rainbow shot de Valentin redonnait aussitôt de l’air aux Manceaux : 23-19.  Knight ne lâchait rien, mais Hugo, très applaudi, marquait un trois-points : 26-21. Yéguété, acclamé durant la présentation, s’invitait à la fête : 26-23. Cependant Valentin poursuivait sur son élan et les tribunes se prenaient à rêver, d’autant que Gray ne semblait pas dans un bon soir : 29-23. Poussé dans le dos sur le rebond défensif, Terry obtenait deux lancers, les Monégasques étant dans la pénalité : 31-23. Gray toujours en quête d’adresse, Valentin était victime d’une faute, mais le coup de sifflet arbitral faisait sortir Mitrovic de ses gonds. Ulcéré d’avoir reçu une technique, il entrait sur le terrain pour exprimer son mécontentement et écopait d’une disqualifiante, avant de quitter la salle sous les huées. Valentin se retrouvait sur la ligne avec cinq jets à transformer. Son 4/5 portait le score à 35-23. Malheureusement, Valentin, pris par le temps, ratait ensuite son ultime tentative.
Au terme d’un improbable premier quart temps, Antoine et ses coéquipiers affichaient crânement une douzaine de points d’avance. Quel scénario !


Gray ne trouvant toujours pas de solution, Hugo passait deux jets : 37-23. Gray aggravait encore son cas sur l’action suivante, tandis que Valentin enchaînait sur le bon tempo : 39-23. O’Brien sortait toutefois de sa torpeur : 39-25. Le MSB perdait la possession. Bost, Kenny, N’Doye se livraient à un concours de maladresses. Williams suppléait Vitto et Antoine, Valentin. Hugo faisait preuve de combativité : 41-25. N’Doye en échec, Bost rattrapait l’affaire : 41-27. Hugo dépossédé du ballon, Bost frappait à longue distance : 41-30. La défense des champions d’Europe récupérait encore la possession, au bénéfice de Knight : 41-32. Antoine se faisait subtiliser le cuir et Bost concluait par un missile à longue portée : 41-35. Williams réagissait enfin : 43-35. Gray n’était que l’ombre de lui-même, mais Antoine, visiblement éprouvé, faisait le pas de trop. Vitto relayait Hugo et Kenny, Terry. O’Bien en échec, Kenny trouvait le bon geste : 45-35. Gray s’offrait un panier garni de mauvais augure (2 + 1) : 45-38. Kenny en échec, l’homme au chignon récidivait : 45-40. L’avance mancelle fondait comme neige sous le soleil de la Riviera… Kenny en difficulté, Williams se faisait repérer par la patrouille pour camping dans la raquette. Kenny coupait une passe de l’adversaire et Vitto se chargeait des finitions : 47-40. Bost reprenait son chantier : 47-42. De ses tripes, Antoine sortait un nouveau triple : 50-42 ! Knight jouait au chevalier rouge et blanc : 50-44. Williams cafouillait et Bost, impitoyable, en profitait : 50-47. Kenny transformait deux jets : 52-47. De haute lutte, les Sarthois arrachaient le ballon, mais Valentin écopait d’un marcher. Du corner, Demahis plantait un panier qui faisait mal : 52-49. Antoine forçait son tir, Gray ne faisait pas mieux.
En quelques secondes, sur quelques ballons mal négociées, la Roca avait remis les pendules à l’heure, ou presque (Q2 : 17-26). En l’absence de Lessort, le MSB se payait pourtant le luxe de dominer le rebond (19 vs 12).


Le cinq de départ était de retour, mais Williams butait sur Inglis, tandis que Vitto signait sa troisième faute. Les Monégasques, cependant, égaraient le ballon et Vitto ne se faisait pas prier : 54-49. Après un gros contre sur O’Brien, Terry ratait un tir ouvert. Williams ne faisait pas mieux, Bost, si : 54-51. Williams se prenait les pieds de le tapis, de sorte qu’O’Brien, bien campé derrière l’arc, tirait les marrons du feu : 54 partout… Face à la défense resserrée de leurs adversaires, les Manceaux peinaient. Un marcher était sifflé à Valentin, alors que Gray recouvrait ses esprits : 54-57. Après le temps mort d’Elric, Valentin était à nouveau pris dans la nasse. Gray et Antoine manquaient leurs tirs. Valentin et Vitto cédaient leurs places respectives à Kenny et à Hugo. Après un échec de Kenny, suite à une mésentente monégasque, Terry ramenait les siens à hauteur, sur un tir bien dosé : 57 partout ! Les Félins et tous le public donnaient de la voix. Si Bost et Williams étaient d’abord en échec, le premier se reprenait rapidement et plantait une banderille : 57-60. Hugo faisait de la résistance : 59-60. Valentin remplaçait Terry, hors d’haleine. O’Brien était en rythme : 59-62. Un panier ayant été refusé aux siens, Kenny, revanchard,  allait capter le cuir dans les mains adverses : 61-62. Frazier en échec, le cercle refusait un tir pourtant bien orienté de Williams qui permutait ensuite avec Vitto. Yéguété à 0/2 sur la ligne et Gray en échec, Vitto redonnait l’avantage aux locaux, sous un tonnerre de bravos : 63-62. Le dernier effort de Frazier s’avérait vain.
Au courage, le MSB restait en tête (Q3 : 13-11), mais n’avait désormais plus guère de marge. Antoine, épuisé, recherchait son souffle, en appui sur un panneau publicitaire.


Infatigable, Vitto arrachait les premiers points de ce dernier round : 65-62. Knight reprenait du service : 65-64. Kenny en échec, Knight, encore lui, sortait l’obusier : 65-67. Kenny s’enfermait et perdait ses appuis. Antoine suppléait Terry. Knight en échec, Yéguété se chargeait de poser le couvercle : 65-69. Au bout de cinq secondes, Antoine n’ayant trouvé aucun partenaire démarqué, la balle était rendue à l’adversaire. Frazier y allait d’un majoré supplémentaire : 65-72. Le rouleau compresseur rouge et blanc était en marche… Elric réclamait un temps mort. Valentin n’arrivant plus à se faufiler, Frazier s’en donnait à cœur joie : 65-74. Vitto souffrait, lui aussi. Frazier ajoutait un triple : 65-77. Hugo et Kenny regagnaient le banc. Terry et Williams revenaient sur le terrain. Vitto à bout de forces, Gray s’offrait un 2 + 1, aux dépens de Williams, qui commettait sa cinquième faute : 65-80. Vitto en échec, les deux équipes égaraient successivement le ballon. Le corps arbitral sanctionnait une faute offensive de Gray. Terry à la peine, Yégété, fidèle à lui-même, laissait un lancer en route : 65-81. Antoine vendait chèrement sa peau : 67-81. Bost reprenait son tir de barrage à trois points : 67-84. La Roca Team ratissait encore un ballon, mais échouait dans une tentative de alley-oop mal coordonnée. Vitto entrait ses lancers : 69-84. Antoine en échec, Inglis corsait l’addition : 69-86. Ni Valentin, ni Fall Faye ne trouvaient la mire. Kenny transformait ses deux jets : 71-86. Elric entrait les espoirs pour la dernière minute. Demahis en échec dans le coin du terrain, Mathias tentait sa chance, sans succès.


Au terme d’un mano a mano de trois quarts temps, la Roca a imposé sa force, mais les Sarthois, quoique très diminués, n’ont baissé pavillon que dans le dernier opus (Q4 : 8-24). Le public était pourtant fier d’eux, car “À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire” et il en serait sans doute allé autrement si les Manceaux avaient été au complet. Puisse l’arrivée de Kenny Haynes leur apporter le surcroît d'énergie nécessaire pour attendre le retour des blessés ! Si Valentin (16 pts/7 rbds/3 pas pour 14 d’éval) a montré son talent en première mi-temps, il s’est peu à peu éteint face à la montée en puissance de la défense adverse et c’est donc Vitto (15/8/0/16), pugnace jusqu’au bout, qui signe la meilleure évaluation. Antoine (12/4/5/12), acclamé par le public qui le regrette déjà, a mouillé le maillot en capitaine courageux, de même que Terry (5/4/1/7), pas toujours adroit, mais inlassable dans la récupération de ballons. Saluons aussi Hugo (11/3/0/11), parfois trop timide, et Kenny (8/2/2/7), parfois audacieux. Williams (4/2/1/-3), pourtant efficace à Cholet, a paru plus émoussé, ce soir. Si la fin de saison s’annonce difficile avec une infirmerie bourrée à craquer, ce MSB ne lâchera pas le morceau !