MSB-BOULAZAC (Saison 2018-2019)

Quel visage le MSB, opposé pour la troisième fois cette saison au BBD, allait-il présenter, en ce samedi soir ? Celui du champion de France qui avait dominé l’ASVEL, quinze jours plus tôt ? Ou celui d’un petit club prêt à rentrer dans le rang, comme en seconde mi-temps, contre Monaco, la semaine dernière ? Si les Sarthois étaient toujours privés de Terry Tarpey, les Périgourdins devaient, quant à eux, se passer des services de Rémy Lesca…

                               

Mitchell et Antoine allumaient les premières mèches, sans réussite. Le capitaine tango, cependant, jaillissait sur une passe un peu molle de l’adversaire et filait vers le cercle, flanqué de Michael. Hélas, les deux compères ne se comprenaient pas et laissaient la balle leur échapper. Sans tergiverser, Chery plantait un triple : 0-3. Valentin manquait sa riposte. Les Manceaux serraient alors les rangs, de sorte que De Jong se faisait surprendre par le buzzer. Cam, puis Leslie en échec, Will se faisait contrer par Mitchell, mais Cam veillait au grain : 2-3. De Jong démontrait qu’il avait de la suite dans les idées : 2-5. Kendrick relayait Antoine. D’un majoré bien dosé, Cowels lui souhaitait la bienvenue : 2-8. Un panier & one de Will permettait au MSB de rester dans la course : 5-8. Leslie à la peine, Cam, bien servi par Kendrick, expédiait un tir en cloche égalisateur : 8 partout. Chery en échec, le BBD conservait le cuir, mais Mitchell voyait son tir dévier. Valentin trouvait Will, en embuscade dans la peinture : 10-8. Richard remplaçait Will. Mitchell, à 1/2 sur la ligne, prenait son propre rebond et doublait la mise : 10-11. Michael combinait avec Kendrick qui plantait une banderille : 13-11. Ce dernier interceptait le ballon, avant de manquer son lay up. Chery ne se posait pas de question : 13 partout… Michael en difficulté, Cowels envoyait du lourd :  13-16. Kendrick lui rendait aussitôt la monnaie de sa pièce : 16 partout… Les Boulazacois ayant égaré le ballon, Michael ratait l’occasion de reprendre l’avantage. Chery s’appliquait : 16-18. Kendrick, au contraire, se montrait trop gourmand. Petr suppléait Cam. Leslie allait chercher le panier garni : 16-21. Chery soulageait Michael de la possession, avant de se jouer de lui dans les grandes largeurs : 16-23. Coach Bart se décidait à poser un temps mort et remplaçait son meneur par Jonathan. Enfin servi correctement, Richard relançait la machine : 18-23. Mitchell, derrière l’arc, se voyait trop beau. Richard laissait un lancer en route : 19-23. Cowels gardait la main chaude : 19-26. La défense mancelle sombrait. Sur une jolie passe de Kendrick, pourtant, Antoine ripostait : 22-26. Les mêmes causes produisant souvent les mêmes effets, Cowels profitait d’une nouvelle largesse des Sarthois pour corser l’addition, au buzzer : 22-29.
À force d’oublier de fermer les fenêtres, le MSB prenait la bourrasque. Malgré les efforts de Kendrick, Cowels, à 4/4 derrière l’arc, et le très remuant Chery se régalaient.


Alors qu’il venait de relayer Richard, Will gâchait des munitions. Par chance, le BBD lui rendait poliment la balle, mais Will, parti en dribble, autant dire à l’aventure, se la faisait rapidement confisquer. Chery remettait les pendules à l’heure périgourdine : 22-31. Jo semblait peu inspiré. Morency glanait deux lancers, vite transformés : 22-33. Michaël remplaçait Jo et Will Petr. Comme à Monaco, coach Bart laissait sur le banc ses pivots de métier ! Le résultat n’allait pas tarder à se faire sentir. Cam en échec, Sanchez y allait à coup d’épaule : 22-35. Pareil à un canard sans tête, le MSB perdait encore la ballon. Valentin relayait Kendrick. Laissé seul, Diarra signait un vilain airball. Ouf ! Michael repérait Antoine pour un majoré qui ravivait un peu le moral en berne des supporters : 25-35. Aygalenq, Cam, puis Petr dilapidaient leurs provisions. Thomas Andrieux stoppait la rencontre. Aygalenq s’offrait deux jets : 25-37. Avec l’aide inespérée de Marcel L’Arceau, Michael réduisait l’écart : 28-37. Aygalenq en échec, Petr et Valentin cafouillaient sous le cercle. Aygalenq tentait crânement sa chance, derrière l’arc : 28-40. Valentin sortait enfin de l’ombre : 30-40. De Jong en échec, Antoine conservait le ballon au-delà du raisonnable… Cam parvenait à le récupérer, mais manquait un de ses jets : 31-40. Will remplaçait Petr, visiblement soulagé. Jo suppléait Michael. Totalement oublié par la défense, De Jong y allait de son petit majoré : 31-43. Quelques sifflets tombaient des tribunes, d’autant que les Tangos, brouillons, venaient encore de perdre la possession. Kendrick relayait Antoine. Chery poursuivait son chantier : 31-45. Valentin manquait se faire dérober la balle, mais Kendrick lui sauvait la mise : 33-45. Morency s’invitait à la fête à trois-points : 33-48 ! Du coin du terrain, Jo lui rendait la monnaie de sa pièce : 36-48. Andrieux rappelait ses troupes. Morency écopait d’une faute offensive, mais Cam se faisait sèchement contrer. Sanchez faisait parler sa puissance : 36-50. Coach Éric arrêtait la partie. Valentin pénétrait dans la raquette pour y glaner deux précieux points : 38-50. Chery ne disposait plus vraiment du temps nécessaire pour modifier le score.
Bousculés au rebond (10 vs 16), trop laxistes en défense (50 points encaissés !), les Tangos avaient bu l’eau de la Dordogne (Q2 : 16-21). Si les deux clubs faisaient à peu près jeu égal derrière l’arc (7/14 vs 8/15), le BBD, plus pugnace (39 vs 64 à l’évaluation…), dominait dans le jeu. Dans les tribunes, les choix de l’entraîneur alimentaient les commentaires : laisser Richard se morfondre sur le banc, alors que Petr pataugeait au poste cinq était incompréhensible…


De retour sur le parquet, Will ranimait Antarès : 40-50. Mitchell ne laissait pas sa part aux chiens pour autant, mais manquait son bonus : 40-52. Michael se réveillait enfin : 42-52. Mitchell à la peine, Cam secouait enfin la défense adverse : 44-52. Cowels passait deux jets : 44-54. Kendrick et Mitchell donnaient des signes de fatigue. Sur la ligne, Will se contentait d’un modeste 1/2 : 45-54. Kendrick, qui avait pris le rebond, ratait son tir. De Jong et Leslie en échec, les Boulazacois confisquaient le ballon et De Jong finissait par concrétiser leur domination : 45-56. Le public grondait. Sur une passe de Michael, Will repartait à l’assaut : 47-56. Chery revenait aux affaires : 47-58. Michaël à la peine, Chery, impérial, lui donnait la leçon : 47-61. Coach Bart interrompait l’hémorragie. Petr prenait le relais de Cam. Michael tentait en vain de réagir. Finalement, après s’être battu au rebond, Petr obtenait deux lancers, à 2/2 : 49-61. Cowels n’y arrivait plus. Will passait un bras roulé à sa façon, avant de transmettre le flambeau à Richard : 51-61. Les Boulazacois égaraient le ballon, mais Michael n’en profitait pas. Sanchez ne faisait pas mieux, tandis que Richard contrait Sanchez et motivait tout le monde par son activité. Diarra écopait d’une antisportive. Michael exécutait la sanction, à 2/2 : 53-61. Antoine en échec, Chery, décidément inoxydable, lui faisait la nique, sur un triple ravageur : 53-64. Heureusement, Petr, bien démarqué dans le coin du terrain, ripostait sur le même ton : 56-64. Thomas Andrieux stoppait tout. Leslie et Michael en échec, Richard claquait la balle dans le filet : 58-64. Aygalenq en échec, Richard ratait un tir, mais s’emparait du rebond et ressortait le ballon vers Kendrick, sans succès. Leslie ne faisait pas mieux. Le cercle rejetait un shoot lointain de Michael. Chery braconnait deux jets, à 2/2 : 58-66. Juste avant le buzzer, Kendrick déposait un précieux lay up : 60-66.
Si Will avait porté l’effort initial, l’entrée de Richard avait ensuite changé la donne en désorganisant la défense adverse. Petr, enfin sur son poste naturel, avait repris des couleurs. Plus pugnaces en défense, les Manceaux revenaient clairement dans le match (Q3 : 22-16).


Richard poursuivait sur sa lancée : 62-66. Chery ne s’en laissait pas conter pour autant et arrachait un 2 + 1 : 62-69. Kendrick à la peine, le petit meneur canadien remettait le couvert : 62-71. Correctement servi par Michael, Richard faisait parler sa classe : 64-71. Valentin remplaçait Kendrick. Si Leslie restait maladroit, Petr s’y reprenait à trois fois pour entrer un panier : 66-71. Valentin jaillissait pour couper une passe adverse et Petr, en tête de raquette, expédiait un rainbow shot de toute beauté : 69-71 ! Le public redonnait de la voix. Thomas Andrieux posait un temps mort. Cowels n’était plus le même qu’en première période. Les Manceaux laissaient échapper la balle, que Richard arrachait aussitôt des mains adverses. On sentait que quelque chose était en train de se passer, comme une sorte de momentum. Antoine, Chery, puis, de nouveau Antoine mitraillaient à tout va. Chery ratissait encore deux jets, à 2/2 : 69-73. Très actif, Richard héritait d’une quatrième faute, très discutable, et cédait sa place à Will. Antarès bouillonnait. De Jong enfonçait le couteau dans la plaie : 69-75. Coach Éric arrêtait le jeu. D’un triple lointain, Michael remettait les siens dans le sens de la marche : 72-75. Sanchez s’empêtrait dans la raquette. Petr frappait à trois points et faisait lever la salle : 75 partout ! À 3’57” de la sirène, le MSB revenait à égalité… Morency en échec, pourtant, De Jong ne lâchait rien : 75-77. Antoine lâchait les gaz et allait chercher un 2 + 1, qui faisait chavirer Antarès de plaisir : 78-77 ! Cette fois, les Tangos prenaient les devants… De Jong, copieusement hué, ratait un lancer : 78 partout… Michael, soudain, retrouvait son fameux flotteur : 80-78. Sanchez en échec, Kendrick cavalait jusqu’au cercle : 82-78… La tension était à son comble. Ni Morency ni Cowels ne parvenaient à leurs fins. Mitchell prenait sa quatrième faute. Le BBD dans la pénalité, Antoine se présentait sur la ligne, pour un fâcheux 1/2 : 83-78. Le cercle refusait la tentative de De Jong. Victime de Leslie, Antoine gaspillait un jet supplémentaire : 84-78. Thomas Andrieux réclamait un dernier temps mort. De Jong faisait soigner une écorchure. Chery paraissait à bout de forces. Au rebond, une terrible bataille se déclenchait sous le panneau tango. Cowels expédiait un airball. La foule entonnait “Ici, ici… c’est Le Mans !” Parti en maraude, Will réceptionnait une longue passe et écrasait un gros dunk, sous les acclamations : 86-78. Cowels rendait les armes.


Au terme d’un mano a mano haletant, le MSB arrache une victoire très importante contre un adversaire direct au classement. Pour contrer un Chery des grands soirs (30 pts et 30 à l’évaluation), mais privé de son back up habituel, les Sarthois, longtemps relégués à plus de dix points, ont dû retrouver leurs valeurs collectives, afin de resserrer une défense aux abonnés absents. Excellent une fois replacé à son poste naturel, Petr (13 pts/7 rbds/0 pd pour 17 d’éval) est le MVP du match, devant Will (14/1/3/15) et Michael (12/4/6/15), aussi vaillant dans le dernier quart temps que transparent auparavant. Si Antoine (11/7/2/13) a encore répondu présent dans le combat, Ray (12/3/5/14) a largement contribué à maintenir l’équipe à flot dans le gros temps. Largement sous-utilisé, une fois de plus, Richard (9/1/0/8 ) était pourtant sur le parquet quand les mouches ont changé d’âne ! Valentin (4/4/3/10), souvent malheureux dans ses tentatives, a su apporter son écot dans d’autres registres, tout comme Cam (8/0/2/7), très ciblé par la défense adverse. Jo (3/0/0/1) n’a joué que quelques minutes. Grâce à cette victoire un peu laborieuse, le MSB, qui doit se déplacer à Beaublanc la semaine prochaine, rejoint Bourg et le BCM à la septième place du classement : le sprint pour la qualification en playoffs continue !