MSB-BCM (Saison 2018-2019)

Après ses mésaventures espagnoles et turques en BCL et sa jolie victoire à l’extérieur contre Boulazac, le MSB accueillait, en ce samedi soir, une des meilleures équipes de ce début de saison, le BCM qui avait tout de même battu Nanterre, Limoges et Monaco, tout en s’inclinant de justesse contre Levallois et l’ASVEL. Les deux équipes étaient au complet et, lors de la présentation, une belle salve d’applaudissements sportifs saluait l’entrée sur le parquet d’Alain Koffi — dont le numéro sept flotte toujours dans les cintres d’Antarès.

                                 

Les Gravellinois n’étaient pas venus pour faire de la figuration et Fofana le signifiait clairement aux Manceaux en ouvrant la marque : 0-2. Cameron ripostait par un de ces tirs à mi-distance dont il a le secret : 2 partout… Anderson se jouait de Michael (+ 2) et c’était encore Cam qui lui répondait : 4-4. Suite à un airball de Wood, le BCM coupait une ligne de passe et Sosa ouvrait les hostilités à trois points : 4-7. Demetrius, Anderson, puis Antoine butaient sur les défenses, tandis que Sosa soignait ses statistiques : 4-9. Sur la ligne, Cam demeurait stoïque, avec un 2/2 : 6-9. Smith en échec, Richard servait Dem pour un dunk & one qui permettait de recoller au score : 9-9. Fofana, déjà à deux fautes, cédait sa place à Koffi. Sosa ayant forcé sa tentative, Richard ressortait le ballon vers Michael qui passait un majoré : 9-12. Koffi ramenait les siens à un point : 12-11. Will remplaçait Richard. Michael distribuait vers Cam : 14-11. Smith enquillait les lancers : 14-13. Clark contré par Smith, Will partait en dribble et se faisait dérober le cuir. Le cercle, inexorable, repoussait les jets de Koffi, mais les Dunkerquois ratissaient le rebond et Wood envoyait du massif : 14-16. Dem en échec, Will récupérait la possession, mais Cam, puis Dem rataient leurs shoots. Un panier garni de Sosa replaçait le BCM en tête : 14-19. Coach Éric rappelait Cam, Dem et Antoine pour lancer Petr, Terry et Valentin. Après un cafouillage, Sosa poursuivait son festival avec un tir derrière l’arc : 14-22. Cette fois, le coach manceau stoppait la rencontre : son équipe venait d’encaisser un 0-11 ! Will arrêtait l’hémorragie : 16-22. Hesson à la peine, Will trouvait Valentin pour un rainbow shot très applaudi : 19-22. Dans la foulée, Valentin interceptait la balle et provoquait une antisportive de Mipoka, avant d’entrer ses deux jets : 21-22. Will se saisissait du ballon, mais ratait son second lancer : 22 partout. À l’affût au rebond, Petr s’imposait et offrait à Will un panier et son bonus, hélas non transformé : 24-22 ! Le MSB montrait ses muscles avec un 13-0… Hesson à 1/2, Michael ratait son flotteur, mais Petr rattrapait l’affaire : 26-23.
Après un début poussif, le MSB avait recollé au train, grâce à l’efficacité de Cameron, avant de connaître un passage à vide. Les changements apportés par coach Bart avaient alors porté leurs fruits, Will, Petr et Valentin s’illustrant plus particulièrement.


Will en échec, Terry apportait la seconde lame : 28-23. Si Sene, puis Valentin et Michael manquaient leurs tentatives respectives, Mipoka et Anderson ne faisaient pas mieux. Richard et Demetrius suppléaient Will et Terry. Mipoka, qui contestait, écopait d’une technique qui, cumulée avec son antisportive, se transformait automatiquement en disqualifiante. Michael ratait le lancer punitif. Cam permutait avec Petr. Richard faisait admirer sa maîtrise : 30-23. Anderson, Cam, Hesson bombardaient en tous sens, en vain. Richard se faisait sanctionner pour un écran litigieux, en faveur de Valentin, qui avait pourtant réussi son triple… Antarès protestait, tandis que Will et Antoine relayaient Richard et Michael. Wood ayant égaré le ballon, Mahé interrompait la partie. En échec, Demetrius se voyait offrir une seconde chance, après une perte de balle des Nordistes. L’Américain obtenait même le bonus, sans parvenir à le transformer : 32-23. Koffi en échec, Cam récupérait son propre rebond et marquait, en deux temps : 34-23. Wood, à trois points, sonnait le réveil du BCM : 34-26. Cam donnait des signes de fatigue, tandis que Koffi trouvait son second souffle : 34-28. Heureusement, Antoine délivrait une passe royale à Valentin, en embuscade, qui expédiait un missile : 37-28. Pressé par les Manceaux, Sene revenait dans sa zone. Demetrius, décidément, n’était pas chanceux, mais l’adresse faisait aussi défaut à Anderson. Au contraire, Valentin semblait sur un nuage et entrait un nouveau triple : 40-28. Julien Mahé rappelait ses troupes. Les défenses sortaient les barbelés : Smith, Michael, Sosa en faisaient successivement les frais. Will se faisait déposséder du ballon, avant que Sosa ne subisse le même sort. Terry relayait Valentin. Demetrius entrait deux jets, après une antisportive de Wood : 42-28. La balle, une nouvelle fois, passait des mains mancelles aux mains gravellisoises, mais Sene se faisait sèchement contrer. Sur la ligne, Michael s’appliquait : 44-28. Sosa en échec, Terry était sanctionné pour une faute au rebond. Sosa, à 2/2, exécutait la sentence : 44-30. Si Demetrius étaient toujours en difficulté sur les finitions, Terry contrait Fofana en beauté. Will (+ 2), puis Sosa (+ 2) plantaient des banderilles : 46-32. Coach Bart posait un temps mort. Les derniers efforts de Terry, puis de Sosa ne donnaient rien.
Malgré le manque de réussite de Demetrius, les Tangos faisaient la course en tête (Q2 : 20-9) : supérieurs au rebond, ils dominaient leurs adversaires (56-31 à l’évaluation). Le match semblait promis aux Sarthois.


À la reprise, d’ailleurs, tout se présentait sous les meilleurs auspices. Michael coupait une ligne de passe et lançait Richard qui déposait son lay-up : 48-32. Sosa en échec, Wood prenait le relais : 48-34. Michael, puis Smith à la peine, Demetrius se rappelait au bon souvenir du public : 50-34. Smith revenait à la charge : 50-36. Cameron se faisait siffler un marcher, avant que n’éclate une altercation avec Sosa. Les arbitres séparaient les belligérants et examinaient la vidéo. Jugé responsable, Sosa écopait d’une antisportive, tandis que Cam, énervé, laissait un de ses jets en route : 51-36. Les hommes en gris reprochant à Richard une faute offensive plutôt douteuse, le pivot manceau déconcerté cédait sa place à Will. Sene lui souhaitait la bienvenue : 51-38. Will ne demeurait pas en reste et servait Cam dans le petit périmètre : 53-38. Sene en échec, Smith ratissait le ballon pour un panier garni, mais gaspillait son bonus : 53-40. Le MSB égarait le ballon, pour le plus grand plaisir de Wood, bien campé derrière l’arc : 53-43. Antoine, peu inspiré, se faisait sèchement contré, tandis que Wood gardait la main chaude à trois points : 53-46. Coach Bart rameutait ses hommes. Antoine et Cam, qui venait d’être sanctionné pour une faute offensive, permutaient avec Valentin et Petr. En tête de raquette, Sene se montrait trop gourmand, mais la fortune fuyait subitement Valentin pour favoriser Anderson dont le triple faisait mal : 53-49 ! Les défenses serraient les rangs : Will, Anderson, puis, de nouveau Will s’y cassaient les dents. Wood, sur un nuage, enfonçait le coin : 53-52… Dans les travées, les mines étaient sombres, d’autant que Michael, bien attendu par son vis-à-vis, ne trouvait pas le bon geste. Un jaillissement de Valentin ranimait l’enthousiasme défaillant : 55-52. Sene provoquait une faute et plantait ses deux jets : 55-54. Terry remplaçait Michael. Petr en échec, Koffi lui donnait la leçon et le BCM basculait devant : 55-56 ! Antoine parti à l’aventure, Hesson accélérait : 55-58. Valentin ne trouvait plus la mire non plus. Antoine contrait Sene, mais Koffi rendait la pareille à Will, avant de marquer : 55-60… Valentin, malgré tout, maintenait son équipe à flot : 57-60. Suite à un gros parpaing de Sosa, l’arceau rejetait un drop shot d’Antoine. Petr, au buzzer, croyait bien réduire l’écart, mais l’arbitrage vidéo lui était défavorable.
Alors qu’ils avaient une confortable avance de 16 points, les Manceaux avaient totalement perdu le fil du match, après l’incident avec Sosa (Q3 : 11-28). Il avait suffi de quelques coups de sifflets intempestifs pour que les Nordistes se réveillent, Wood étant assurément du bois dont on fait les snipers… La suite restait indécise.


Bien servi par Will, Petr s’envolait au alley-oop : 59-60. Koffi ne baissait pas sa garde pour autant : 59-62. Antoine, à 2/2 sur la ligne, s’accrochait, lui aussi : 61-62. Demetrius relayait Terry et Michael Antoine. Sene restait actif : 61-64. Petr balançait une grosse brique et laissait sa place à Cameron. Richard suppléait Will. Koffi gardait le même rythme : 61-66. Michael trouvait une faille où s’engouffrait Richard : 63-66. Sosa allumait une mèche : 63-69 ! Demetrius commettait un marcher et tout le MSB patinait… Par chance, Anderson se précipitait, de sorte que Cameron pouvait réduire l’écart : 65-69. Hesson contré, Valentin sonnait la charge pour un panier & one : 68-69. Koffi montrait les crocs : 68-71. Frustré d’avoir perdu la balle, Demetrius héritait d’une antisportive. Hesson, à 2/2, aggravait la situation : 68-73. Richard et Dem regagnaient le banc, Will et Antoine revenaient sur le terrain. Sur la ligne, Sene se contentait d’un modeste 50% : 68-74 ! Soucieux, Michael prenait ses responsabilités et plantait un triple du meilleur aloi : 71-74. Seul en tête de raquette, Sene plombait les siens. Cam allait braconner deux jets : 73-74. Le Mans revenait, au courage… Comme le cuir projeté par Hesson hésitait sur le bord de l’arceau, Fofana montait pour le claquer dans le filet : 73-76. À 1/2 sur la ligne, Will semait le doute : 74-76. Par chance, la machine Wood se déréglait, alors que Michael délivrait une offrande à Valentin : 77-76 ! Les Tangos restaient en vie… Après un 2/2 de Fofana, Cam se faisait bâcher et Hesson accélérait encore : 77-80. Cette fois, Will signait un 2/2 : 79-80. Cameron volait le ballon dans les mains de Sosa et enflammait le public en ajoutant deux points dans son escarcelle : 81-80. Julien Mahé y allait de son petit temps mort. À 2’28” du buzzer, Anderson prenait un tir catastrophique. Michael combinait avec Cam, intouchable : 83-80. Les hommes en gris maintenaient le suspens en accordant trois jets à Anderson, sur une faute présumée de Will. À 83 partout, à 1’43” de la fin, c’était au tour de coach Éric de rassembler ses joueurs. Avec beaucoup de sang-froid, Michael trouvait Will qui faisait ployer le panneau en écrasant un dunk de mammouth : 85-83 ! Antarès, debout, donnait de la voix. Julien Mahé stoppait tout. Koffi retournait au charbon (+ 2), mais Cameron marchait sur l’eau : 87-85… Wood ayant expédié une grosse bûche, le cœur des supporters battait la chamade, mais Sosa était encore là : 87 partout… Plus que 24” dans le money time… Cameron provoquait la faute et, imperturbable, empilait les lancers : 89-87 ! Nouveau temps mort. Encore 14”8 de souffrance… Pour défendre, Terry suppléait Michael. Assoiffé de victoire, Sosa précipitait la défaite des siens en prenant un tir improbable. Terry confisquait le rebond, se faisait bousculer, dilapidait les deux jets obtenus. Plus que trois secondes… Will attendait Wood au milieu du terrain. Ouf !


Dans un match à rebondissements, le MSB dominait le dernier round (Q4 : 32-27) et l’emportait sur le fil (101 à 95 à l’évaluation) contre une belle équipe de Gravelines, Alain Koffi en tête (19 d’éval). Malgré leur trou d’air dans le troisième quart temps, les Sarthois ont su serrer les coudes et puiser au fond d’eux-mêmes pour ne pas concéder leur première défaite à domicile. Cameron (25 pts/4 rbds/1 pd pour 22 d’éval) est le MVP de la soirée, même si Valentin (21/2/0/20) a lui aussi été très bon en sortie de banc. Will (12/9/3/13) mérite sans doute un accessit pour sa pugnacité, de même que Michael (8/5/7/13), très altruiste, alors qu’on on le disait un peu sur la sellette. Richard (6/5/3/12) doit encore faire quelques efforts pour s’adapter à l’arbitrage français. Si Petr (4/6/0/9) s’est révélé utile, par intermittences, Demetrius (9/2/4/, pas toujours chanceux, a eu le mérite de poursuivre ses efforts. Enfin, alors que Terry (2/2/0/3) revient doucement, Antoine (2/0/2/1), qui a beaucoup payé de sa personne ces dernières semaines, marque un peu le pas. Certes, tout n’est pas parfait, mais l’essentiel a été préservé. Tous à Antarès mardi pour le premier match de BCL à la maison contre Ludwigsburg !