Après un
match décevant contre le HTV et
une victoire aussi éclatante qu’improbable contre l’Avel, les supporters manceaux ne pouvaient que s’interroger : quelle équipe JD allait-il présenter face à une JAV requinquée, mais réputée fragile à l’extérieur ?
Comme à Villeurbanne,
Rob se présentait dans le rond central pour disputer l’entre-deux. Le pigiste d’Alain se mettait aussitôt en évidence, attrapant la balle et terminant l’action sous les panneaux pour ouvrir le score après une passe d’Alex : 2-0. Elegar ayant manqué son coup, Rob manquait un dunk tout en puissance. Alex avait droit à une seconde chance, mais le cercle se dérobait et Eïto trouvait la faille pour égaliser, juste avant que Shuler n’intercepte et ne file au panier : 2-4. Le tentative de Charles ayant fait flop, Antoine contrait Eïto, mais Elegar, en embuscade, ouvrait son compteur : 2-6. Alex ripostait au même tarif (+2), Nichols manquait sa cible et Antarès espérait l’égalisation, en vain : Mika n’étant guère inspiré, en ce début de match, Eïto aggravait la marque, obtenant et transformant même le bonus : 6-11. Antoine ayant échoué au tir, l’affaire prenait une mauvaise tournure. Pourtant Rob, après avoir pris le rebond, rompait le maléfice : 8-11. Eïto ayant égaré la balle,
Rob, toujours lui, victime d’une faute, entrait un lancer sur deux : 9-11. Ben coupait une ligne de passe et tentait sa chance à trois points, sans succès. Nichols lui donnait aussitôt la leçon : 9-14. Antoine, à nouveau, manquait sa cible. Un marcher de Nichols rendait le cuir au MSB, mais
Alex cafouillait dans la raquette adverse sans pouvoir en profiter. Elegar au tir, puis JP, entré en jeu depuis peu, qui réceptionnait mal son ballon, ne se montraient guère à leur avantage. JP se rattrapait néanmoins en défense, mais une mésentente avec Alex permettait au fantasque Shuler d’entrer un tir primé : 9-17. Thierry, en bonne position, dosait mal son impulsion, avant que De Jong ne se voie accorder un panier par les arbitres : 9-19.
Le MSB prenait l’eau devant une pétillante équipe de Vichy ! JP bâché, Gaines envoyait à trois points : 9-22. Cependant, Alex commençait à la trouver saumâtre et répliquait sur le même ton : 12-22. Un marcher de Nichols et un panier de JP, suivi d’une défense au couteau dans les ultimes secondes permettaient aux Tangos de recoller un peu au score :
14-22.
Mésententes, balles perdues, adresse en berne, les signaux étaient au orange...[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Rob aura pourtant lutté...
Dès la reprise, Brower signait, au buzzer, son retour sur les parquets : 14-24. En fin de possession, lui aussi, Marco entrait dans la raquette et l’imitait, en lay-up : 16-24. Gaines expédiait une grosse brique dans l’espace aérien manceau, sans que Thierry, pourtant bien placé, en tire avantage. De Jong se montrait plus adroit (+2), tandis que Charles, bousculé derrière l’arc, obtenait 3 lancers. À 2/3, il n’y avait pas de quoi se mettre à danser. Nonobstant, JP rattrapait le ballon, ce dont Ben ne tirait pas avantage. Larrouquis, au contraire, se mettait en évidence (+2). Cette fois, Ben, piqué au vif, ajustait un splendide
rainbow shot qui soulageait un peu le public : 21-28. Schuler donnant des signes de fatigue, JP réussissant 100% de ses lancers, les Manceaux revenaient dans la partie : 23-28. Malheureusement, Larrouquis faisait lui aussi la roue, de loin : 23-31. Charles (+2), puis Rob, qui interceptait et transmettait à Marco qui trouvait JP (+2) remettaient leur équipe dans le sens de la marche : 27-31. Elegar et Ben se rendaient coup pour coup : 29-33.
Pour la première fois depuis le début, on avait l’impression que la JAV faiblissait et que le match pouvait basculer : Nichols, pressé par Rob, perdait la balle... mais Rob, à son tour, se la faisait subtiliser. Sur la ligne, Larrouquis assurait : 29-35. Antoine manquait alors sa énième tentative ! Élégant, Elegar se dribblait sur les pieds, mais Charles, charitable, s’embrouillait dans ses pas... Pour Shuler, l’heure était venue de passer la cinquième : 29-38. Ben tentait en vain de riposter.
Le MSB jouait mal : les joueurs, comme momifiés, regardaient tantôt Marco, tantôt Antoine remonter la balle sans leur offrir la moindre solution... Nichols, lui, ne se posait pas de question :
comme au jeu du géant que le monde entier nous envie, il contournait toute la défense mancelle et écrasait un dunk magistral qui faisait trembler le panneau : 29-40. Alex impuissant, Larrouquis, à 50%, corsait encore l’addition : 29-41. Bâché alors qu’il s’aventurait dans la peinture, Antoine commettait une faute sur Larrouquis. Ce dernier, à 100%, cette fois, soignait ses statistiques : 29-43. Thierry, lui, manquait encore l’immanquable et Nichols, à trois points, portait le coup de grâce, dans les dernières secondes : 29-46 !
Le MSB, sonné, venait d’encaisser un 0-13 et la JAV l’emportait 15-24 dans le deuxième quart temps.Maladroits de loin comme de près, statiques, attentistes,
les Manceaux n’y étaient pas. Fait rare à Antarès,
une partie du public sifflait et Antoine, dépité, mit de l’huile sur le feu en répondant par des gestes provocateurs. Les vrais supporters étaient tristes...[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Malgré ses efforts, Marco n'aura pas assez pesé sur le score...
Dès le retour sur le parquet,
les dernières illusions s’envolaient. Alex ne trouvait pas la bonne distance... Certes, le pied de Larrouquis ayant mordu la ligne, Marco récupérait le ballon et entrait dans la raquette pour envoyer un petit lay-up qui mettait fin à la série en cours, mais l’adresse n’était pas au rendez-vous : si Nichols échouait à deux reprises, Marco puis JP ne faisaient pas mieux, de sorte que c’est finalement
Nichols, sur un shoot acrobatique, qui remettait la JAV dans le bon sens : 31-48. JP avait enfilé ses mouffles des mauvais soirs, tandis que Shuler artillait à trois points : 31-51 ! Las, alors que JP avait aussi chaussé ses brodequins de plomb, Nichols s’en donnait à cœur joie à deux points & one, pour une faute d’un méconnaissable Mika : 31-54 ! Alex, puis Elegar manquaient ensuite leurs tentatives, avant que Ben ne réveille un peu Antarès, morose : 34-54. Bien en place, les Auvergnats ne lâchaient rien : sur une passe d’Eïto, Larrouquis, peinard, envoyait lui aussi un tir primé : 34-57. Mika manquait sa passe, Nichols la sienne... Finalement, Mika se retrouvait sur la ligne et débloquait son compteur à 2/2 : 36-57.
Ben, au four et au moulin, coupait alors une ligne de passe, transmettait à Marco qui redonnait à Mika : 38-57. Sur la relance, toutefois, Ben écopait de sa quatrième faute et Gaines, à 2/2, célébrait l’occasion : 38-59. Mika, Brower, puis Marco révisaient leurs gammes.
Schuler, lui, jouait au maestro et chambrait l’assistance : 38-62. Antoine, en retard, avait commis une faute : les trois points devenaient quatre (38-63) ! Les échecs étaient fréquents, de part et d’autre : Antoine, puis Marco, puis, après un porter de balle de Nichols, de nouveau Antoine... Gaines, en revanche, s’illustrait : 38-65. Alex rompait, un instant, cette spirale négative (40-65), mais Gaines dégainait de plus belle : 40-67. Marco était à la peine, derrière l’arc, mais la JAV perdait la balle, avant de la reprendre suite à un malentendu entre Marco et JP. Si Brower voyait son tir rejeté par le cercle,
Alex, lui, entrait enfin un de ces missiles dont il a le secret : 43-67.
Après un
troisième quart temps perdu 14-21, plus personne ne semblait croire un renversement de situation possible. Seuls Ben et Rob surnageaient vaguement dans ce naufrage.
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Ben a beaucoup donné !
Renversant tout sur son passage, Gaines donnait le ton du dernier round : 43-69. Rob, au terme d’une belle bagarre, répliquait : 45-69. La mitrailleuse Nichols s’étant enrayée, JP entrait un lancer sur deux : 46-69. Shuler, à son tour, se révélait faillible, de sorte que le capitaine manceau pouvait réduire un peu l’écart : 48-69. C’était sans compter sur Gaines qui sortait un tir primé de nulle part : 48-72.
Tout réussissait aux visiteurs. Alors que JP s’était embarqué dans une galère, Shuler ratait encore un tir, mais De Jong captait le ballon et obtenait même le bonus :48-75. Le calvaire n’était pas terminé : si le duo Marco-JP reprenait des couleurs (+2), Schuler ressortait de sa boîte : 50-78. Un petit lay-up de Marco, une interception de JP, un lancer de Charles, le MSB ne semblait pas en mesure de faire mieux, d’autant que Nichols avait repris du poil de la bête : 53-80. Rob lui-même n’y arrivait plus, alors que
Nichols sentait venir la curée : 53-83 ! Avec un
débours de 30 points, à domicile, contre l’avant-dernier, la soirée virait au cauchemar... Ben, revenu sur le front malgré ses quatre fautes, montrait, seul,
un peu d’orgueil : 56-83. Elegar, impassible, entrait sa série de lancers : 56-85. JP piétinait, Shuler exultait : 56-85. Volontaire, malgré tout, JP retournait au charbon : 58-87. Nichols, puis Elegar en échec, Marco, puis Rob entraient chacun son petit panier : 62-87. La main du jeune Menama tremblait (0/2), mais Rob rendait la balle sur un écran jugé incorrect. La partie s’éternisait sur une série de maladresses des sieurs De Jong, Mika, Rob, puis Shuler. Rob entrait un dernier lancer, pour
un final sans lustre : 63-87.
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Dans le dernier quart temps, JP a eu un petit sursaut...
Dans une autre salle, nul doute une véritable
bronca aurait accueilli le coup de sifflet... À Antarès, le public est pudique. Pour autant, ce n’est pas sous les acclamations que les joueurs firent leur rentrée au vestiaire ! “Match de la honte…”, “humiliation…”, “il aurait fallu un vrai meneur…”, “cette équipe ne mérite pas d’aller en play-offs”, à entendre les commentaires, la pastille passait mal ! Dans ce contexte difficile, Ben et Rob auront été les meilleurs Manceaux, mais où étaient leurs coéquipiers ? Par chance, ni Pau, ni Strasbourg n’ont gagné ! Le voyage à Orléans pourrait bien sceller le sort du MSB, toujours à la peine à la maison.