Alors qu’on le croyait mal parti pour accéder aux playoffs, le MSB a soudain renoué avec le goût des voyages et des victoires à l’extérieur : un peu comme si l’air des Hauts de France s’avérait salutaire, l’équipe est non seulement rentrée victorieuse de ses déplacements à Gravelines-Dunkerque et au Portel, mais elle a réussi à se remobiliser et à retrouver son sens du collectif. En se décidant à associer Richard et Will, ce que beaucoup, sur ce forum, préconisaient depuis novembre coach Éric semblait avoir remis la machine en route. En tous cas, la confrontation avec la JLB, huitième ex æquo avec Le Mans et rivale directe pour la suite de la compétition, devait en apporter, en ce samedi soir, l’heureuse confirmation ou le triste démenti et le public ne s’y était pas trompé, qui se pressait, nombreux, dans les travées d’Antarès.D’emblée, Bart proposait son cinq revu et corrigé, avec Michael, Antoine, Valentin, Will et Richard et, signe encourageant ?, les Sarthois remportaient l’entre-deux. Valentin en échec, Richard s’emparait du cuir et ressortait vers Michael, qui manquait lui aussi sa tentative. Gêné par Richard, Peacock ne faisait pas mieux. Antoine poursuivait dans la même veine.
Tant de fébrilité, de part et d’autre, rendait la tension palpable : c’était un match à enjeu… Une odeur de fin de saison flottait dans les gradins, plus bruyants qu’à l’accoutumée. Alors que Peacock ouvrait le compteur des visiteurs, Richard expédiait un
airball. Ulmer à la peine, Will glissait la balle à son compère qui, cette fois, déposait la balle dans le filet : 2 partout. Avec un peu de vent favorable et la complicité de Marcel L’Arceau, Gray plantait une banderille : 2-5. Les Manceaux confondant vitesse et précipitation, les Burgiens revenaient à l’assaut par Ndoye et Ulmer se chargeait des finitions : 2-7.
Richard attirait à lui la défense et servait Valentin, un peu oublié, pour un triple du meilleur effet : 5-7. Sim ripostait sur le même ton : 5-10. Antoine plaçait un
jump shot, un pied dans la peinture : 7-10. P
eacock se montrant hésitant, Antoine revenait à la charge avec un rainbow shot très applaudi : 10 partout… Peu à peu, les Tangos trouvaient leurs marques. Après une interception de Richard, un tir manqué de Michael et un rebond offensif de Will, le ballon revenait vers Richard qui donnait l’avantage aux siens : 12-10. Gray, en échec, se faisait savonner la tête par Vucevic. Jo et Terry remplaçaient Michael et Valentin. Peacock coupait une ligne de passe et bernait Will : 12 partout…
Richard lui répondait aussitôt : 14-12. Will permutait avec Cam. Peacock laissait un jet en route : 14-13. Cam fêtait son entrée en jeu : 16-13. Repoussé au loin, derrière l’arc, Peacock ratait sa cible. Petr suppléait Cam, qui venait d’écoper de sa deuxième faute en un temps record. Sim perdait un peu la carte, mais Courby, exploitant un petit moment de flottement de la défense mancelle, envoyait un majoré : 16 partout… Petr imposait sa taille dans la raquette : 18-16. Kendrick relayait Antoine. Gray lui souhaitait la bienvenue à sa façon : 18 partout. Richard, puis Jo gaspillaient des munitions, mais Gray ne se montrait pas plus adroit.
Jo transformait deux lancers : 20-18. Malgré les dernières tentatives de Rozenfeld, puis de Jo, le score en restait là.
Après un début un peu fébrile, le tandem Richard / Will était entré en action, bien soutenu par les cinq points consécutifs d’Antoine. La lutte s’annonçait acharnée…Avec Richard, qui ne saute pas n'est pas burgien... Rozenfeld ayant égaré le ballon, les défenses montaient en intensité. Will puis Courby en faisaient les frais, avant que Will ne serve Terry, bien démarqué : 22-18.
Sim étant en panne à trois points, Jo lui faisait la nique : 25-18. Vucevic rappelait ses troupes. Courby, puis Terry et Petr en échec, Will tirait son épingle du jeu : 27-18. Le MSB prenait peu à peu les devants, tandis que les Burgiens semblaient désorientés, à l’image de leur capitaine qui commettait sa deuxième faute. Terry en profitait : 29-18. Ulmer réagissait : 29-20. Si Kendrick cafouillait un peu, Peacock ne parvenait pas à se reprendre. Kendrick , au contraire, insistait avec bonheur : 31-20. Petr stoppait Moser. Jo, puis Ulmer en échec,
Peacock sortait la tête de l’eau : 31-22. La
zone-press de Bourg gênait les Manceaux qui perdaient la possession. Michael et Cam relayaient Jo et Petr pour remettre de l’ordre dans le jeu sarthois. Gray laissait un lancer en route : 31-23.
Kendrick allumait une mèche : 34-23. Ulmer cédait sous la pression défensive. Valentin remplaçait Terry. Kendrick, en échec, courait se racheter, arrachait le ballon et envoyait Will au
dunk : 36-23. Antarès jubilait. Vucevic arrêtait tout. Richard remplaçait Will et Antoine Kendrick. Sim transformait deux lancers : 36-25.
Antoine, en mode playoffs, plantait un triple audacieux et s’attirait les vivats : 39-25. Richard contrait Ndoye. Valentin, puis Gray en échec, Valentin grattait deux jets : 41-25. Peacock ne baissait pas les bras : 41-27.
Cam y allait de son stepback spécial : 43-27. Sim trouvait une faille, à trois points : 43-30. Antoine en échec, Ndoye butait de nouveau sur Richard.
Valentin poursuivait son effort, en pénétration : 45-30. Moser, décidément, n’était pas dans son assiette.
23 rebonds à 13, 11 passes décisives à 6, 58 vs 27 à l’évaluation, le MSB faisait parler la poudre (Q2 : 25-12) : Peacock et Ndoye ne voyaient pas le jour. De bon augure, pour la suite…Antoine est en mode playoffs ! Une passe impeccable de Michael vers Will permettait aux Tangos de redémarrer en fanfare : 47-30. Alors que Ndoye tentait sa chance à trois points — comme un aveu d’impuissance —, la balle venait se coincer entre le cercle et le panneau. Will stoppait Gray dans son élan et Richard servait Valentin sur un plateau : 49-30. Ndoye pataugeait, mais recevait le secours d’Ulmer : 49-32. Richard, très mécontent, se faisait siffler une faute offensive. Ulmer égarait le ballon.
Michael en échec, Peacock faisait la roue à trois points : 49-35. Michael déposait un flotteur : 51-35. Sim, à l’affût, ajustait un majoré : 51-38. Antoine, du coin du terrain, puis Peacock rivalisaient de maladresse.
Richard trouvait Will à ses côtés : 53-38. Les spectateurs manifestaient bruyamment leur enthousiasme. Les duettistes se repliaient rapidement et posaient une trappe sur Ndoye, complètement désorienté.
Si Richard manquait son drop shot, Will assurait la finition avec un panier & one : 56-38. Cam relayait Will et Terry Valentin. Richard contrait Ndoye. Kendrick remplaçait Antoine. Cam, Gray, Richard se heurtaient à des défenses réactives. Gray s’en sortait, en soliste : 56-40.
Michael allait chercher la faute et entrait ses deux jets : 58-40. Moser et Cam subissaient le même sort. Vucevic prenait un temps mort. Sim, adroit derrière l’arc, revenait dans la lutte : 58-43. Petr jouait pivot et ratait un
dunk. Moser, un peu négligé par son ange-gardien, sortait l’obusier : 58-46.
Coach Bart rameutait ses hommes. Cependant, les Sarthois, visiblement désorganisés, perdaient le ballon. Sim en échec, Moser écopait d’une
antisportive. À 2/2, Terry se faisait justice : 60-46. Kendrick mangeait un peu la feuille de match. Cam stoppait Gray, mais Moser arrivait en renfort et , comme le MSB était dans la pénalité, il obtenait deux jets, vite transformés : 60-48.
Sentant le péril, Michael expédiait un missile du meilleur effet : 63-48. Moser ripostait par un 2 + 1 :
63-51. Petr à la dérive, Terry neutralisait Rozenfeld, mais manquait la mire, sur un dernier tir.
Alors qu’ils étaient bien partis pour creuser l’écart, les Tangos avaient laissé la JLB refaire une partie de son retard (Q3 : 18-21). Petr n’était décidément pas fait pour occuper le poste 5 et Kendrick se montrait parfois trop gourmand. Il fallait rester vigilant…Le retour de Terry consolide l'équipe. Will relayait Petr, au soulagement général.
Michael débordait sur l’aile et renversait la jeu vers Kendrick, en embuscade sur l’autre coin du terrain, pour un triple assassin : 66-51. Vucevic lui-même n’en croyait pas ses yeux et Peacock accouchait d'un vilain
airball. Terry contré, Courby, Kendrick et Peacock en échec, Sim plaçait un petit
jump shot : 66-53. Jo et Valentin suppléait Michael et Terry. Kendrick gaspillait des munitions, mais Valentin rattrapait l’affaire, avec l’aide de Cam, toujours précis : 68-53. Moser ayant égaré le cuir, Kendrick recommençait à bombarder le cercle.
Derrière l’arc, Sim saisissait toutes les opportunités : 68-56. Will reprenait son chantier : 70-56. Sim, Cam, Moser… la fatigue pesait sur les organismes.
Cam revenait à la charge : 72-56. Vucevic interrompait la rencontre. Gray ayant perdu le contrôle de son dribble, Will enfonçait le clou : 74-56. Ulmer et Kendrick en échec, Ndoye se présentait sur la ligne pour un modeste 1/2 : 74-57. Will tentait un improbable bras roulé. Gray demeurait actif : 74-59. Antoine et Richard remplaçaient Kendrick et Will. Rozenfeld regagnait son banc, après sa cinquième faute. Valentin manquait son tir, mais la possession restait aux Manceaux. Plus que 2’38 à jouer ! Valentin ne se relâchait pas : 76-59. Gray, à 1/2, semblait rincé : 76-60. Jo l’imitait sur l’action suivante : 77-60. Richard stoppait l’envol d’Ulmer. Cam en échec, Ndoye y allait lui aussi de son petit 1/2 : 77-61. Richard et Ndoye se neutralisaient. Richard, cependant, insistait, sans réussite. Finalement, Cazalon se faisait dérober le ballon et
Richard obtenait le panier garni, sans parvenir à transformer son bonus : 79-61. Ulmer et Sim dilapidaient les dernières opportunités burgiennes.
Valentin, discret, mais efficace… Solides en défense et collectifs en attaque (102 vs 60 à l'évaluation), les Tangos remportent une jolie victoire (Q4 : 16-10) contre un adversaire direct dans la course aux playoffs et s’installent à la huitième place, en attendant le résultat de la confrontation entre le CSP et l’ASVEL. Si Will, auteur d’un nouveau double-double, (15 pts/10 rbds/3 pas pour 27 d’éval), est le MVP incontesté, cinq autres manceaux affichent des évaluations à deux chiffres : si la présence de Richard (8/2/4/10) bonifie Will, Valentin (11/3/1/11) et Terry (6/7/1/11), d’une part, Antoine (8/1/3/10) et Michael (7/1/5/10), de l’autre, se révèlent très complémentaires. De son côté, Cam (8/5/1/9) reste précieux pour débloquer une situation, tandis que Jonathan (6/2/3/4) a plutôt bien fait ce qu’il a eu à faire. Kendrick (8/2/1/1), souvent capable d’actions décisives, est tout de même un peu chien fou. Enfin, Petr (2/3/0/3), répétons-le, ne saurait faire des étincelles au poste 5. En tous cas, en ce samedi soir, une odeur de playoffs flottait sur Antarès…