Compte-rendu du match contre Göttingen (avec photos !)

Après la défaite contre Budivelnik, les chances de qualification pour le tour suivant de l’Eurocoupe étaient bien minces, mais un public clairsemé d’amateurs voulait encore y croire... Humiliés à Chalon, le MSB pouvait, devait réagir !

La partie s’engageait mal : Antoine perdait la balle, commettait sa première faute, après quoi Scott s’élevait pour scorer en alley-oop : 0-2. Cabochard, le meneur manceau, bien servi par Alex, répliquait pourtant à trois points : 3-2. Suite à un marcher d’Anderson, Alex puis Kulawick, seul Allemand sur le parquet, manquaient leurs tentatives. Alex revenait cependant à la charge et, en deux temps, s’imposait sous les panneaux : 5-2. Kulawick demeurant égal à lui-même, les Manceaux récupéraient la balle, mais Alex la laissait échapper, de sorte que Scott, victime d’une faute, entrait un lancer sur deux. Captain JP cafouillait, mais Mika héritait du ballon, son shoot à trois points était, selon l’arbitre, contré en phase descendante et les Tangos prenaient un léger avantage : 8-4. La balle leur était même rendue, mais Alex se faisait siffler un marcher, sans dommages, puisque Anderson échouait. JP ne trouvant décidément pas le rythme, Anderson réduisait l’écart à 100% aux lancers : 8-6. Thierry, qui venait de suppléer JP, relançait ses troupes et transformait aussi le bonus obtenu : 11-6. Scott maintenait les siens à flots (+ 2) et, suite à un airball de Thierry, Meeks, en embuscade, égalisait : 11-11. Mika, par deux fois, se montrait maladroit, gâchant la seconde chance offerte par Alex... Meacham lui donnait donc la leçon (+ 3) et les visiteurs prenaient l’avantage. Brandon, sur un beau mouvement dans la peinture, répliquait (+ 2) et, Meacham ayant fait un pas de trop, Marco, bousculé, ajoutait deux lancers : 15-14. Little jouait petit, mais Meacham exploitait le rebond offensif et faisait admirer son adresse : 15-17. Le coach de Göttingen multipliait les changements, de sorte que ses joueurs, toujours frais, exerçaient un pressing incessant. Marco, acculé, perdait la balle en fin de possession et Kulawick, à 2/2, se faisait justice pour une faute de Brandon : 15-19 ! Ben soulageait alors les siens sur un beau tir en cloche (+ 3), avant que Marco ne profite de la baisse de régime de Scott pour remettre une tournée de lancers : 20-19. Jordan, puis Ben laissaient la marque inchangée, mais Boone était pris par la patrouille et Ben, contré irrégulièrement, obtenait deux lancers qui mettait un terme au quart temps : 22-19.
Le MSB virait donc en tête, malgré un nombre élevé de balles perdues et la gêne occasionnée par l’agressivité du gang US de l’équipe adverse.


Dès la remise en jeu, Henri interceptait une balle, qu’un marcher de Marco rendait à l’adversaire. Meacham combinait avec Anderson un joli alley-oop, ramenant Göttingen à un point. Une perte de balle de Thierry, un panier de Scott plus tard, et le club allemand passait devant : 22-23. Charles faisait son possible (+ 2), mais l’inoxydable Scott rendait coup pour coup et, JP s’étant fait bâcher, Meacham enfonçait les Manceaux : 24-27. Pire, comme dans le premier quart temps, JP écopait d’une faute, sa deuxième, et retournait cirer le banc ! Göttingen ayant perdu sa remise en jeu, Alex servait Charles qui s’enfonçait dans la raquette pour maintenir les siens dans le match : 26-27. Meeks faisait alors donner l’artillerie (+ 3), mais Charles, très pugnace, sonnait la charge et obtenait un précieux “and one” : 29-30. Mika combinait avec Alex pour repasser en tête, très provisoirement, car Anderson poursuivait son œuvre létale : 31-32. Charles, servi sur un plateau par Alex, confirmait, à 3 points, ses bonnes dispositions, ce qui n’impressionnait pas Dale : 34-35. Le mano a mano continuait : Antoine plombait l’ambiance avec un airball, tandis que Little, de loin, lui faisait la nique. À 32-38, Alex se révoltait et, sur une offrande d’Antoine, envoyait un rainbow shot de toute beauté : 35-38. Anderson ne laissait à personne le temps de se réjouir et obtenait un lancer bonus, transformé d’une main sûre : 35-41. Dale exploitait en contre une balle perdue par Thierry et Göttingen creusait l’écart : 35-43 ! Grâce à une passe miraculeuse le long de la ligne de fond, Antoine trouvait pourtant Alex pour un tir primé très applaudi : 38-43. Le MSB récupérait le ballon sur un porter de Jordan, le restituait par Ben, le subtilisait par Marco qui filait au cercle : 40-43. Anderson manquait ensuite la mire et Antarès se prenait à espérer de nouveau, quand les arbitres décidaient de rendre une balle détournée par un visiteur ! Le concert de sifflets n’émouvait guère Meacham qui effectuait un 100% aux lancers : 40-45. Échec d’Alex, faute d’attaque adverse, échec de Marco : le score en restait là.
Avec 13 pertes de balles recensées en première mi-temps, les Manceaux, privés d’ancrage dans la raquette, traînaient leur misère face aux tireurs d’élite de Göttingen et encaissaient, dans le deuxième quart temps, un 18-26 de mauvais aloi.


Au début du troisième épisode, JD alignait de nouveau son cinq majeur. Charles poursuivait son effort (+ 2) sans impressionner Scott, aérien en alley-oop. Sur l’action suivante, JP refusait un shoot, transmettait à Antoine qui balançait une brique. La défense mancelle, toutefois, conduisait l’attaque adverse au bout de la possession, permettant à Alex, bien servi par Antoine, de réduire la marque : 44-47. Meacham, très véloce, relançait les siens (+ 2). Avec l’assentiment des arbitres qui lui accordaient un panier incertain, Mika répondait sans délai (+ 2). Anderson démontrait à ce moment son savoir-faire derrière l’arc (+ 3) et, suite à un échec de Ben, Jordan aggravait l’addition, avant que Meeks, oublié par les sentinelles, ne corse encore l’affaire avec un petit lay-up dans la peinture : c’était un 0-8 et Le Mans se réveillait à 46-57, bien mal en point. Thierry endiguait l’hémorragie aux lancers (2/2). Ben, pourtant, ne profitait pas de l’échec de Meacham, si bien que Scott, toujours dispos, relançait son industrie à deux points : 48-59. JP, malchanceux, conjurait enfin le sort et obtenait même un bonus (+ 3), mais son équipe était dans la pénalité et Scott adroit derrière la ligne (2/2). Ben, lui, ne scorait qu’à 50%, avant de se racheter : au terme d’une série d’échecs de part et d’autre — Jordan, puis Brandon et Henri —, il coupait une ligne de passe et galopait jusqu’au cercle, obtenant et transformant le bonus : 55-61. Jordan rendait quelques munitions aux Manceaux qui, par Brandon (2/2), revenaient à 57-61. Hélas, dominé par Anderson, JP commettait sa quatrième faute et l’Américain ajoutait un lancer à ses stats du jour : 57-62.
Un marcher de Brandon et un échec de Meacham plus tard, les hommes en gris sifflaient la fin du troisième quart temps et l’on s’étonnait presque de constater que les deux équipes avaient fait jeu égal, à 17 partout, tant le MSB bafouillait son basket.


À l’entrée du dernier quart temps, Jordan montrait le bout de son nez (+ 2). Charles, à la lutte avec Little, s’essayait au vol plané, avant de regagner le banc. Un spectateur attentif pouvait alors observer un phénomène étrange : le banc manceau au grand complet était aligné ! Exit les cadres ! Brandon expédiait une brique à travers l’espace, sans conséquence, car, suite à une des rares mésententes entre joueurs adverses, sur un shoot d’Antoine, Thierry, d’une petite claquette, repoussait la balle dans le cercle : 59-64. Göttingen traversait un passage à vide et, sur l’action suivante, le grognard du MSB récidivait à deux points, sur une passe d’Alex, enfin rappelé aux affaires. Quoique revenus à 3 points, les Tangos se faisaient plomber le moral par un panier bonifié de l’incontournable Scott (61-67). Au four et au moulin, Alex se montrait néanmoins à hauteur de sa réputation et scorait à trois points, à deux reprises, grâce à une interception d’Antoine ! À 67 partout, Antarès applaudissait à tout rompre. Little, imperturbable, poursuivait son travail de sape (+ 2), tandis qu’Antoine tardait à retrouver la mire, fournissant à Boone l’opportunité de redonner 4 longueurs d’avance aux siens : 67-71. Alex, déchaîné, se laissait emporter par l’enthousiasme et manquait le dunk du match. Meacham, JP, Little, Kulawick, puis Marco ne trouvaient pas l’anneau, tant la tension était forte. Hélas, Anderson, stoïque, expédiait un 3 points meurtrier : 67-74, et 0-7, série en cours ! Antoine risquait le tout pour le tout et, tel un acrobate, entrait, en déséquilibre, un shoot éblouissant, mais un gros parpaing de Kulawick venait rebondir sur le cercle manceau, remontait à 90° et retombait dans l’arceau : à 70-77, la chance venait de tourner ! Antoine manquait le tir suivant, contrairement à Anderson : 70-79. Alex obtenait deux lancers (2/2) et la défense serrait si bien les coudes que Mika en ajoutait deux de plus : 74-79. Boone assurait à 2 points, tandis qu’un tir bien ajusté de Marco venait tournoyer dans le cercle, pour finalement ressortir ! Meacham enfonçait le clou : 74-83. Un ultime missile de Ben, depuis le coin gauche du panneau, limitait la casse, dans les ultimes secondes : 77-83.


Cette défaite scelle le sort européen du MSB et génère beaucoup d’inquiétudes quant à la capacité à rebondir des Tangos, toujours privés d’Alain, alors que s’annonce une confrontation décisive face au Paris-Levallois. Malgré un match plein d’Alex (18 pts, 4 rbs, 6 pds, 22 d’éval) et un bon retour en forme de Charles (12 pts, 13 d’éval), Le Mans s’incline face aux rotations et à l’adresse des mercenaires américains du club allemand. Anderson devance Scott et Meacham pour le titre de MVP de la soirée. « Il était une fois » finit à Göttingen...

Citation :

Sinon, juste une petite remarque: ce ne sont pas les arbitres qui sifflent les fins de périodes.

Oups ! Un lapsus regrettable : l'influence déplorable du football, sans doute !

Citation :

The Dunk Remue le couteau dans la plaie ... que c'est dur ! ! ! mais que c'est réaliste !!!

Bah, c'est dur pour le lecteur, c'est sûr, mais pour le journaliste en herbe, le déroulement de cette saison 2010-2011 réclame une certaine abnégation : voir les défaites en direct et se repasser le film pour rédiger le compte-rendu, c'est carrément retourner le couteau dans le play (pour citer ce vieux Serge...) !

Effectivement ! Quand le Dunk a posté son reportage, il n'y avait que celle d'Antoine !
Aucun doute sur le coupable : il tient un blog sur Antoine ; il ne voulait voir qu'Antoine, il a bloqué l'accès aux autres ! ;)