Source : https://www.ouest-france.fr/sport/basket/le-mans/entretien-williams-narace-ailier-fort-du-msb-jai-vecu-la-blessure-difficilement-d807ecb2-9b5e-11ee-8057-8c97a280e4e6
Absent en raison d’une blessure pendant six semaines, l’ailier fort du MSB Williams Narace va disputer une troisième rencontre depuis sa reprise, ce samedi 16 décembre, contre Saint-Quentin (18 h 30). Il raconte sa convalescence et évoque le rôle qu’il a désormais dans l’équipe, sur le terrain et en dehors.
Touché au genou à Malaga, le 24 octobre, Williams Narace est revenu à la compétition à Peristeri, le 6 décembre. L’ailier fort de 26 ans doit maintenant retrouver son rythme. Il a bénéficié d’une première semaine d’entraînement complète avec l’équipe avant la réception de Saint-Quentin, ce samedi 16 décembre (18 h 30), à l’occasion de la 16e journée d’Élite.
Comment avez-vous vécu ces six semaines d’indisponibilité ?
Pour être honnête, je l’ai vécu très difficilement. L’année dernière j’ai été absent pendant un peu plus de deux mois et là, nouveau coup d’arrêt. Après j’ai essayé de me remobiliser, de me dire que la saison est longue et que l’équipe va encore avoir besoin de moi. Quelque part, ça m’a permis de faire un travail de renforcement musculaire plus poussé. C’est une blessure due à la malchance, c’est un choc, quelque chose que je ne peux pas contrôler.
Par rapport à l’année dernière, le diagnostic a été posé beaucoup plus rapidement, ça a facilité la convalescence ?
L’année dernière c’était compliqué parce qu’on avait dit que c’était une entorse, au final, ça s’est avéré être plus grave. Là, au lendemain du retour de Malaga, dès que j’ai passé l’IRM, on savait ce que j’avais et la durée de l’indisponibilité. C’était un peu plus facile parce que tu sais ce que tu dois faire pour revenir.
Ensuite la guérison s’est passée comme prévu, vous êtes revenu à la date annoncée au départ…
Tout s’est bien passé, au niveau des sensations c’était bien. J’ai peut-être manqué un peu d’entraînement parce que j’ai joué des matches sans faire de semaine complète d’entraînement étant donné que l’équipe était beaucoup en déplacement. On a perdu Abdou (Ndoye, touché au pied) et je me suis porté volontaire pour jouer ne serait-ce que cinq minutes. Là, c’est la première semaine que je m’entraîne vraiment avec l’équipe, ça me permet de retrouver un bon rythme.
Votre pigiste médical, Tyran De Lattibeaudiere, est finalement resté pour remplacer Abdoulaye Ndoye, comment vous voyez cela ?
Abdou c’est une pièce maîtresse de l’effectif. Le perdre est toujours difficile. Après, ce que Tyran apporte, que ce soit par son expérience ou par ce qu’il met sur le terrain, c’est un plus pour l’équipe. Même pour moi, je ne pense pas être encore revenu à mon niveau donc je pense que c’est bénéfique, ça me donne un peu plus de temps pour retrouver mon rythme.
Avoir un intérieur qui supplée un extérieur, ça change un peu la façon dont votre entraîneur vous fait évoluer ?
Ça fait moins de rotations sur les extérieurs étant donné qu’on a perdu Léo (Delaunay) aussi. Forcément, ils vont jouer plus de minutes. Le coach essaie de décaler un peu Ty (De Lattibeaudiere) sur le poste 3 mais ce n’est pas son poste de prédilection donc c’est un peu compliqué. Moi, il faut que reste dans mon registre, ce que je sais faire pour être performance sur les minutes que le coach me donne.
C’est votre quatrième saison au Mans, cet été vous avez prolongé votre contrat d’une saison supplémentaire, jusqu’en 2025, vous aviez envie de vous inscrire dans la durée ?
Totalement. Jouer la Coupe d’Europe, c’est quelque chose qui était attractif pour moi et pour l’équipe parce que ça nous permet d’être un peu mis en lumière. Je pense que c’est quelque chose d’important pour une carrière. C’était mon choix de pouvoir porter le maillot du Mans pendant quelques années de plus.
Avec Abdoulaye Ndoye, vous êtes le seul joueur à être resté cet été, cela a-t-il fait évoluer votre rôle ?
Forcément, j’ai ce rôle du gars qui était déjà là, comme peut-être Terry (Tarpey) avant moi ou Antoine Eito aussi. Je reprends un peu ce flambeau-là, même si ce n’est pas forcément quelque chose dont je veux avoir l’étiquette. Mais c’est mon rôle de pouvoir guider parce qu’on a beaucoup de jeunes dans l’équipe, beaucoup qui découvrent le championnat de France et l’Europe. J’ai un peu failli à ça parce que j’ai été blessé pendant un mois donc je n’ai pas pu apporter ce que je devais apporter. Je vais essayer de me rattraper sur la suite de la saison.
Vous n’aviez en revanche pas forcément envie d’endosser le rôle de capitaine…
Le coach m’a consulté plusieurs fois l’année dernière. Pendant la blessure de Terry, ça m’a été imposé, puis en fin de saison dernière, on en a discuté et je me suis mis en retrait. Ce n’est pas quelque chose que je souhaite. Je préfère laisser ça à Wil (Yeguete) qui a plus d’expérience. Je trouve qu’il est très bien comme capitaine.
Vous êtes leader autrement…
D’une autre façon. Sur le terrain, dans l’engagement, dans l’intensité, c’est là où je me sens le mieux et où je sens que je peux tirer mes coéquipiers. Par l’exemple, vocal, aussi, mais peut-être sur le terrain, pas dans le vestiaire. Je trouve que c’est un rôle qui ne me convient pas.