MSB-METROPOLITANS 92 (Saison 2019-2020)

Après Bourg-en-Bresse, après Roanne, le MSB a reçu un nouveau camouflet à Dijon. Encore cent points encaissés et, à la mi-temps, une incroyable évaluation : 1-84, en faveur de la JDA ! Cette fois, la coupe était pleine et, dans l’urgence, Dounia a été remercié, ce qui ne résout rien : comment cette équipe, capable de battre Monaco avec la manière, peut-elle sombrer à ce point contre des concurrentes réputées plus faibles ? Le nouvel entraîneur devra percer ce mystère. On parle d’un rappel de JD Jackson, comme si le retour des vieilles gloires du club et les relations d’amitié entre les uns et les autres n’avaient pas déjà fait assez de mal… Il n’est jamais bon de laisser l’affectif primer sur le sportif. Errare humanum est, perseverare diabolicum, dit le proverbe, mais, enfin, qui vivra verra, et, en cette soirée du mardi, devant une assistance clairsemée, Elric Delord, l’adjoint promu au rang de coach intérimaire, avait du pain sur la planche. Une fois de plus, DJ, en survêtement, demeurait sur le banc, tandis que le speaker présentait les redoutables Metropolitans 92, qui semblaient plutôt sûrs d’eux, avec leur dix victoires et leur attaque rutilante… Elric faisait le choix de l’audace en alignant d’entrée de jeu Cliff et Brandon dans son cinq majeur.

                           

Chikoko imprimait le tempo : 0-2. Les Manceaux, fébriles, faisaient circuler la balle trop longtemps et perdaient la possession, mais Chikoko, toujours lui, faisait le pas de trop et Brandon filait au cercle : 2 partout. Chikoko, à deux points, Brandon à trois, le match gagnait en intensité : 5-4. Artis répondait à Brandon : 5-7. Obi égalisait. Smith en échec, Antoine plantait un triple : 10-7. Le Chikoko show se poursuivait : 10-9. Cliff déménageait tout dans la raquette pour un panier & one : 13-9. Antoine et Obi permutaient avec Valentin et Taurean. Si Chikoko donnait des signes d’essoufflement, Weber subtilisait le cuir à Taurean, cueilli à froid : 13-11. Cliff écrasait un gros dunk : 15-11. Suite à une interception de Brandon, Gray lui attrapait le bras : antisportive ! Brandon enfilait ses deux jets comme à la parade et enchaînait avec un majoré qui faisait lever le public : 20-11. Fauthoux, agacé, réclamait un temps mort. Michineau relançait la machine : 20-13. Après un marcher, Cliff cédait sa place à Jacques. Michineau en échec, Chikoko veillait au grain : 20-15. Les Sarthois cafouillaient de sorte que Michineau (+ 2) et Artis en profitaient pour réduire l’écart à néant : 20 partout et 0-9, série en cours. Antoine relayait Brandon, tandis qu’un trois-points de Taurean sonnait la révolte : 23-20. Si Jacques contrait Chikoko en beauté, Valentin faisait du Valentin et Weber permettait au Metropolitains de recoller à un petit points : 23-22. Valentin poursuivait sur sa lancée et Chikoko sur la sienne : 23-24. Weber volait encore un ballon, tandis que le désappointement refaisait son apparition dans les travées : 23-27. JP et Obi remplaçaient Terry et Valentin. Taurean trouvait JP : 25-27. Michineau n’avait plus le temps nécessaire pour prendre un bon tir.
Si les Tangos, bien emmenés par le duo Brandon / Cliff, avaient pris l’avantage, les premiers changements avaient déréglé la belle mécanique. L’impact de Chikoko, dans la peinture, celui de Weber, sur le reste du terrain, faisaient mal.


Alors que JP venait de manquer un panier facile, Pinault allumait une mèche : 25-30. Par chance, si les Manceaux égaraient encore un ballon, Pinault manquait la passe de deux. Antoine, puis Yarou, applaudi comme il se doit pendant la présentation, ne faisaient pas mieux. Obi servait JP : 27-30. Artis en échec, Brandon relayait Taurean. Jacques, puis Pinault butaient sur les défenses. JP dépossédé du cuir, un triple de Michineau redonnait de l’air aux M92 : 27-33. Cliff suppléait JP. Brandon allait chercher un salutaire 2 + 1 : 30-33. Alors que Weber et Michineau restaient stériles, Cliff ratait deux lancers. Terry relayait Jacques. Yarou se mêlait aux affaires : 30-35. Terry, bousculé, passait ses deux jets : 32-35. Smith en échec, Terry, en confiance, transformait un majoré égalisateur ! Si Yarou protestait (+ 2), Obi (+ 3) lui rivait son clou : 38-37 ! Le MSB reprenait les devants. Fauthoux arrêtait tout, en vain. Ayant récupéré la possession, Brandon sortait l’obusier : 41-37 ! Nouveau temps mort, nouvelle interception de Terry qui combinait avec Obi, avant de conclure : 43-37… Chikoko lui-même ne savait plus où il habitait. Valentin remplaçait Antoine. Cliff et Février en échec, Obi plaçait un soyeux rainbow shot : 46-37. L’écart grimpait. Taurean suppléait Terry, sous les bravos. Artis, oublié par la défense, voyait son tir dévier. Taurean lui donnait la leçon : 49-37 ! Le ballon ayant glissé dans les mains de Chikoko, Cliff aplatissait un gros dunk : 51-37. Les Manceaux poussaient, leur public derrière eux. Suite à un jaillissement de Valentin, Brandon enclenchait la sixième : 53-37. Michineau colmatait la brèche : 53-39. Deux lancers de Taurean mettaient un terme au quart temps : 55-39.
Adroits (73% vs 49%) et pugnaces (70 vs à l’évaluation), à l’image d’un Terry retrouvé, les Tangos avaient pris leurs aises (Q2 : 30-12). Restait à tenir la distance…


Alors que Chikoko reprenait son chantier, Terry gaspillait un lancer : 56-41. Smith à la peine dans le corner, Brandon envoyait Cliff au alley oop : 58-41. Chikoko et lui se rendaient coup pour coup : 60-45. Obi (+ 2) et Artis faisaient de même : 62-47. Gray grattait un ballon, mais manquait un lancer : 62-48. Brandon se heurtait à ce poison de Weber : 62-50. Obi permutait avec Valentin. Alors que Brandon et Weber se neutralisaient, Cliff restait concentré : 64-50. Chikoko ne lâchait rien : 64-52. Elric demandait un temps mort. Jacques et JP remplaçaient Terry et Cliff, dont le capot fumait. D’un triple magistral, Brandon leur souhaitait la bienvenue : 67-52. Si Weber ripostait sur le même ton (+ 3), Brandon cavalait sous le panneau adverse pour un 2 + 1 : 70-55. Smith se réveillait : 70-58. JP laissait un jet en route : 71-58. Sur l’action suivante, Smith l’imitait : 71-59. Brandon, à son tour, se présentait sur la ligne, pour un 2/2 impeccable : 73-59. Smith en échec, Chikoko ratissait le cuir et s’offrait lui aussi un 2/2 : 73-61. Green, puis Weber forçaient leurs tentatives. Michineau réduisait à dix points le petit matelas des Manceaux : 73-63. Valentin, en mode chien fou, perdait la possession. Michineau enfonçait le couteau dans la plaie : 73-65. JP dormait, mais Yarou, sur la ligne, signait un piteux 0/2. Ouf ! JP et Valentin regagnaient le banc. Obi et Antoine reprenaient du service. Brandon accélérait : 75-65. La dernière tentative de Pinault ne donnait rien.
Bousculés par le tandem Weber / Chikoko (Q3 : 20-26), les Tangos conservaient dix points d’avance. Serait-ce suffisant ?



Après discussion, les arbitres annulaient une faute offensive sifflée à Obi. Jacques, en dribble, allait chercher un 2 + antisportive de bon aloi : 78-65. Brandon lui redonnait le cuir pour un second panier consécutif : 80-65. Le public approuvait bruyamment, d’autant que les Manceaux récupéraient encore la balle et que Jacques était à la conclusion : 82-65. Si Chikoko restait actif, Jacques continuait son festival : 84-67. Michineau en échec, Brandon virevoltait entre les lignes, contournait les grands, feintait les petits et déposait un lay up sous les vivats : 86-67. Quel joueur ! Weber ne baissait pas les bras pour autant : 86-69. Terry remplaçait Brandon. Antoine dribblait trop. Weber puis Terry à la peine, Michineau donnait l’exemple aux siens : 86-71. Elric rappelait ses garçons. Les banlieusards durcissaient la défense et récupéraient la possession. Artis passait un drop shot… très artistique : 86-73. Taurean et Smith gâchaient des munitions. Terry glissait le cuir à Jacques : 88-73. Derrière l’arc, Weber se voyait trop beau. Taurean, plus malin, préférait s’approcher : 90-73. Artis envoyait du lourd : 90-76. Antoine en échec, Cliff suppléait Jacques, salué par les Félins. Artis inquiétait tout le monde, mais Obi, sur un pied, se montrait rassurant : 92-78. Terry coupait une ligne de passe et fonçait au cercle : 94-78. À 2’19 de la sirène, Elric cassait le rythme et haranguait ses hommes. Artis en échec, Obi passait un rainbow shot décisif : 97-78. Brandon remplaçait Antoine. Les Sarthois s’étant emparé du ballon, Cliff se chargeait des finitions avec un 2 + 1 impressionnant : 100-78 ! En deux temps, Artis répliquait : 100-80. Brandon allait chercher deux jets : 102-80. Les deux entraîneurs ouvraient leur banc : Jacques Eyoum et Brahim d’une part, Thirouard de l’autre… Ce dernier s’illustrait aussitôt avec un panier & one : 102-83. Si Jacques Eyoum ratait l’occasion de participer à la fête, Obi déposait la cerise sur le gâteau : 104-83…


Sans doute secoués par l’éviction de Dounia, les Tangos, sous la baguette d’un Brandon (32 pts / 1 rbd / 5 pds pour 35 d’éval) en feu, bien aidé par un Cliff (16/5/1/18) flamboyant et par un Obi (17/7/5/24) incandescent, renouent avec la victoire de la plus belle façon (126 vs 93 à l’évaluation collective). Avec un Terry (10/3/3/14) ressuscité, un Jacques (11/5/0/13) intenable dans le dernier quart temps et un Taurean (10/0/5/2) très appliqué, les Sarthois ont su tenir le match jusqu’au bout. Si Antoine (3/4/4/8 ), quoique concentré sur les tâches défensives, a apporté sa pierre à l’édifice, JP (5/2/1/3) semble désormais voué au rôle de doublure. Enfin, même si on le dit malade, l’évolution de Valentin (0/3/2/2), trop souvent écrasé par la pression dans les matches à fort enjeu, interroge. Jacques Eyoum (1 rbd) et Brahim n’ont joué que quelques secondes, tandis que Matthieu est resté cantonné sur le banc. En tous cas, il convient de saluer le travail effectué par Elric et par Antoine Mathieu, ainsi que ce magnifique sursaut du MSB. Une confirmation au Portel serait du meilleur effet… Allez Le Mans !