MSB-NANTERRE (Saison 2018-2019)

Défait à Limoges, bousculé à domicile par Antibes, le MSB est plutôt patraque, ces derniers temps : alors que la lutte pour la qualification en playoffs fait rage, l’équipe encaisse trop de points et sollicite trop souvent les mêmes joueurs. Recevoir Nanterre 92 dans un tel contexte n’avait donc rien de rassurant : après un beau parcours en BCL, les hommes de l’éternel Pascal Donnadieu sont venus buter sur la Virtus Bologne contre laquelle ils ont globalement fait meilleure figure que les Sarthois et, malgré leur couac contre Boulazac la semaine passée, ils font assurément partie, avec l’ASVEL, Monaco ou la SIG, des principaux candidats au titre… Si la blessure de Dominic Waters constitue un problème, son suppléant, Nick Johnson, est loin d’être un figurant, tandis que Terry n’est pas encore en état de retrouver les parquets…

                             

Pour une fois, Will parvenait à dévier la balle vers Antoine et c’était donc les Manceaux qui portaient la première attaque, mais le cercle déviait la tentative lointaine de Valentin. Invernizzi ne faisant pas mieux, Cam ouvrait la marque sur un panier & one : 3-0. Le pied d’Invernizzi ayant glissé derrière la ligne, les Nanterriens rendaient la possession et Antoine en profitait pour confirmer son surnom de “Mr Big Shot” : 6-0 ! Tranquillement, Konaté, salué comme il se doit par le public, allait chercher deux points en pénétration : 6-2. Suite à une passe rapide d’Antoine, Michael plantait une banderille et confirmait les dispositions des Tangos : 9-2. Palsson, cependant, ripostait sur le même ton et tempérait l’enthousiasme d’Antarès : 9-5. Sur un petit hook bien préparé, Will affichait, lui aussi, sa bonne volonté : 11-5. Senglin, toutefois, ne restait pas inactif : 11-7. Le flotteur de Valentin ayant cogné contre Marcel L’Arceau, Palsson frappait à nouveau à trois points : 11-10. La défense semblait en retard… Cam ne se laissait pas perturber pour autant : 13-10. Konaté provoquait une faute et transformait ses jets : 13-12. Cam poursuivait son show : 15-12. Palsson ne laissait pas sa part aux chiens : 15-14. Un triple d’Antoine redonnait un peu d’air aux siens, mais Senglin répondait aussitôt : 18-17. Valentin forçait son jeu et cédait sa place à Kendrick, après avoir commis une faute offensive. Richard relayait Will. Juskevicius en échec, Antoine manquait son tir, mais Richard récupérait le cuir dans les mains de Gamble. Kendrick et Senglin rivalisant de maladresse, Cam leur donnait la leçon, avec un rainbow shot de toute beauté : 21-17. Tandis que Petr relayait Cam, Richard grattait un nouveau ballon. Jo suppléait Michael. Si Antoine se montrait trop gourmand, Konaté se heurtait à Richard. Nanterre étant dans la pénalité, Kendrick bénéficiait de deux lancers : 23-17. Senglin ne lâchait rien : 23-19. Kendrick en échec, Gamble réduisait l’écart : 23-21. Les derniers efforts d’Antoine et de Konaté restaient vains.
Sous la houlette de Cam, les Tangos avaient bien démarré leur match, même si leur légère avance de deux points ne reflétait pas leur belle entrée en matière. Il fallait admettre qu’Antoine et, surtout, Kendrick n’avaient pas toujours effectué les meilleurs choix.


Antoine ayant cédé sa place à Michael, les Nanterriens portaient le premier assaut et prenaient l’avantage sur un majoré signé Invernizzi : 23-24. Richard, contré par Gamble, s’interposait ensuite pour l’empêcher de parvenir à ses fins. Palsson gaspillait la seconde chance des hommes en vert. Suite à un écran mobile de Petr, la possession revenait aux visiteurs. Les défenses, cependant, s’étaient durcies et Jaskevicius, Kendrick, puis Richard en faisaient les frais. Cam remplaçait Richard, ce qui signifiait que Petr glissait, une fois de plus, une fois encore, au poste 5… De son côté, Juskevicius inscrivait ses premiers points : 23-26. Will remplaçait Petr. Après un airball de Kendrick, Johnson se montrait : 23-28. Coach Bart posait un temps mort. Michael en échec, la balle revenait vers Jo qui passait un triple salutaire : 26-28. Après une gamelle de Palsson, Michael entrait à son tour un majoré qui redonnait l’avantage au MSB : 29-28. Antarès manifestait sa satisfaction. Johnson en échec, Jo allait même chercher un 2 + 1 du meilleur effet : 32-28. Johnson ayant laissé un lancer en route, Cam revenait aux affaires : 34-29. Invernizzi en échec, Gamble disposait de Will : 34-31. Michael plaçait son flotteur spécial : 36-31. Johnson revenait à la charge : 36-33. Le cercle rejetait successivement les tentatives de Cam, de Johnson, puis, de nouveau, de Cam, qui se retrouvait à défendre sur Gamble : 36-35. Coach Bart arrêtait la rencontre : le petit matelas du MSB avait fondu. Will, puis Treadwell à la peine, Cam repartait à l’assaut : 38-35. Johnson en échec, le ballon parvenait jusqu’à Invernizzi dont le triple sanctionnait la mollesse de la défense : 38 partout… Richard suppléait Will qui venait de faire faute au rebond. Sur la ligne, Invernizzi se contentait d’un modeste 1/2 : 38-39. Alors que Kendrick et Cam gaspillaient des munitions, Senglin faisait parler la poudre : 38-40. Donnadieu rassemblait ses troupes. Jo en échec sous le panneau adverse, à quelques secondes de la sirène,Konaté cavalait de l’autre côté et braconnait deux jets, vite transformés : 38-44.
Le score faisait l’ascenseur : cinq points d’avance pour Nanterre, cinq points d’avance pour Le Mans et, finalement, six points d’avance pour Nanterre, à la pause (Q2 : 15-23)… Meilleure adresse (55% vs 44%), meilleure évaluation (54 vs 37), les visiteurs dominaient le rebond (18 vs 14) et bénéficiaient de secondes chances. Pour l’emporter, les Manceaux allaient devoir se montrer plus rigoureux, tant en défense qu’en attaque.


Sitôt de retour sur le parquet, Valentin confondait vitesse et précipitation et il fallait l’intervention de Will pour récupérer la possession perdue. Hélas, Antoine prenait un tir douteux, de sorte qu’Invernizzi pouvait relancer la machine adverse : 38-46. Cam ne se laissait pas divertir pour autant : 40-46. Treadwell se jouait de Will : 40-48. Tout à sa volonté de bien faire, Valentin égarait à nouveau le ballon et permutait avec Kendrick. Treadwell en échec, Michael grattait deux lancers : 42-48. Treadwell insistait, sans plus de réussite. Au buzzer, Antoine ressortait le cuir vers Kendrick qui dégainait de très loin pour un triple stratosphérique : 45-48. Konaté à la peine, Will écopait d’une faute, mais Palsson manquait son drop shot. Kendrick se faisait subtiliser la balle et Senglin, toujours à l’affût, en profitait : 45-50. Coach Bart arrêtait le jeu. Au buzzer, Will déposait un lay up, avant de céder sa place à Richard : 47-50. Sitôt entré, ce dernier coupait une ligne de passe et Antoine filait au cercle : 49-50. Gamble grappillait deux jets : 49-52. Richard manquait un tir, face au panneau, mais Cam rattrapait le coup : 51-52. Donnadieu, contrarié, prenait un temps mort. Senglin appuyait sur le champignon : 51-54. Sur une passe complètement ratée d’Antoine, Palsson s’offrait un 2+1 : 51-57. Michael, à son tour, expédiait une passe trop prévisible. Senglin concédait un lancer sur deux, mais Nanterre reprenait ses aises : 51-58. Revanchard, Antoine passait un majoré pour recoller à la marque : 54-58. Johnson demeurait actif : 54-60. Antoine récidivait à trois-points : 57-60. Sur une interception, Michael, qui filait au cercle, était stoppé en plein élan par Palsson. Antisportive ! Deux jets manqués de Michael, aussitôt remplacé par Jo… Petr relayait Cam. Antoine cherchait en vain à confirmer le proverbe : jamais deux sans trois… Dans les tribunes, on se murmurait que la chance était peut-être en train de passer. Sur une faute un peu douteuse attribuée à Jo, Sanglin entrait ses deux jets : 57-62. Remonté à bloc, Kendrick expédiait un missile : 60-62. Konaté prenait un dernier tir, sans réussite.
Les Tangos recollaient à une petite possession et remportaient le quart temps (Q3 : 22-18), malgré des occasions perdues. Rien n’était joué…


Tandis que le ballon rebondissait sur l’arceau, Richard nettoyait le cercle, mais le panier était accordé à Konaté : 60-64. Kendrick égarait le ballon, mais se démenait pour le reprendre. Richard en échec, les deux équipes se disputaient le rebond. Finalement, la règle de l’alternance bénéficiait aux Manceaux. Cette fois Richard ne ratait pas son mouvement : 62-64. Johnson ne baissait pas les bras, bien au contraire : 62-66. Pugnace, Kendrick ramenait les Manceaux à un petit point : 65-66. Alors qu’Invernizzi donnait des signes de fatigue, Gamble endossait l’uniforme du sauveur, mais manquait son lancer bonus : 65-68. Au pire moment, Jo laissait échapper le cuir, avant de céder sa place à Michael. De son côté, Richard permutait avec Will. Johnson roulait Michael dans la farine : 65-70. Cam remplaçait Petr. Sur un pick’n’roll comme on aimerait en voir plus souvent, Will plantait un dunk : 67-70. Gamble faisait un pas de trop. Antarès serrait les dents. Cam en échec, Johnson poursuivait son pilonnage : 67-72. Sur une interception du pied, non constatée par le corps arbitral, Konaté se sauvait : 67-74. Le MSB était mal en point et coach Bart stoppait le match. La passe de Will atterrissait dans les bras d’un Nanterrien. Konaté ajoutait deux lancers sur la plaie : 67-76. Kendrick tentait l’impossible. Présent dans la peinture, Cam arrachait deux lancers : 69-76. À 3’40 du terme, Gamble ratait un de ses jets : 69-77. Après un temps mort du corps arbitral, Kendrick revenait à la charge, sans succès. La défense bloquait Senglin, mais Will laissait encore un lancer en chemin : 70-77. Dans la foulée, Will contrait Johnson, mais la balle revenait derrière l’arc vers Senglin qui soldait les comptes :  70-80 ! Michael en échec, Antoine manquait un de ses jets : 71-80. Senglin et Antoine mitraillaient à côté. Nanterre égarait le cuir, mais Michael manquait complètement son lay up. Quelques sifflets se faisaient entendre. Konaté ne faisait pas mieux. Antoine, visiblement rincé, glissait encore deux points dans l’escarcelle des Manceaux : 73-80. Gamble exploitait le repli trop lent de la défense : 73-82. Sur la ligne, Antoine et Senglin se répondaient, à 2/2 : 75-84. Pour conclure, le capitaine manceau ratait son ultime essai.


Bousculés dans le money time, les Tangos devaient s’avouer vaincus (Q4 : 15-22). Dix balles perdues, en seconde mi-temps, c’est trop pour espérer renverser Nanterre. Si l'excellent Senglin est le MVP de la rencontre, Cam (20 pts/4 rbds/1 pd pour 22 d’éval) aura été le meilleur Manceau, avec Antoine (19/2/4/15), très éprouvé sur la fin. Cependant, le bilan de Jonathan (6/4/2/11) est plutôt positif, surtout si on le compare à celui de Michael (10/2/2/9) qui a joué bien plus longtemps sans faire d’étincelles. Dans des proportions variables, Will (7/5/0/10) et Richard (2/4/0/3), toujours sous utilisé, ont largement subi la loi de Gamble, tandis que Kendrick (11/3/0/5) alternait le meilleur — des paniers incroyables — et le pire — un ratio plutôt décevant. Enfin, réduit au rang de bouche-trou ponctuel, Petr (0/1/0/0) a été transparent, pendant que le pauvre Valentin (0/0/1/-4), qui avait pourtant battu son record de points contre Antibes, se montrait fébrile au point de perdre son basket. Sauf à renoncer aux playoffs dès maintenant, ce groupe, qui s’en remet trop souvent aux exploits individuels des uns ou des autres, va devoir renouer avec le sens du collectif. Le déplacement à Gravelines-Dunkerque s’annonce difficile… Go MSB !