Coincés dans les neiges stambouliotes, les joueurs turcs n’avaient pu quitter l’aéroport dans les délais prévus pour affronter Le Mans et c’est donc avec 24 heures de retard que la rencontre était finalement programmée. Pour le MSB, qui doit se rendre sur la côte d’Azur vendredi, ce n’était pas forcément une affaire, mais la qualification était à portée de fusil et cela valait la peine de mouiller le maillot, surtout contre l’un de ses deux derniers rivaux, avec Venise, en lice pour première place…Les visiteurs qui avaient sans doute besoin de se réchauffer, après leur odyssée, démarraient pied au plancher avec un panier d’Owens dans la raquette : 0-2. Giordan égarait le cuir, obligeant Mike à commettre une faute pour enrayer la contre-attaque. Brown, cependant, n’en profitait pas. Mouph en échec, Green allumait le vert pour son équipe : 0-4. Mike, puis Owens se heurtaient aux défenses, mais Ryan frappait à trois points : 3-4.
Summers en échec, Mouph transformait deux jets pour donner l’avantage aux siens : 5-4. Summers et Mike rivalisaient de maladresse, mais le premier revenait à la charge pour planter un gros dunk : 5-6. Ryan, puis Brown en échec, Owens s’imposait dans la peinture : 5-8.
Olivier, de loin, remettait les compteurs à égalité : 8 partout. Ponitka relançait Izmir : 8-10. Ryan ressortait alors pour Mike, en embuscade, pour un
triple bien dosé : 11-10. Ryan coupait une ligne de passe, perdait la balle, que Mouph récupérait avant de se la faire subtiliser.
Summers, en mode estival, allait chercher le panier & one : 11-13. Mouph, bien servi par Giordan, rétablissait la parité : 13 partout. Si l’arceau refusait une tentative d’Owens, Olivier avait la main chaude : 16-13. Un peu délaissé par son ange-gardien, Brown ripostait sur le même ton : 16 partout. Les Turcs interceptaient le ballon, mais se heurtaient à Mike, bien replié et Ryan se déhanchait pour marquer : 18-16. Lahaou relayait Mike.
Owens restait très actif (+ 2), mais Olivier signait son troisième majoré consécutif, à 3/3 : 21-18. Owens remettait le couvert : 21-20. En échec, Mouph commettait une faute, de dépit, qui lui valait de regagner le banc. Will prenait le relais. Si Lahaou avait pris le rebond offensif, les Tangos se retrouvaient sans solution au bout des 24 secondes. Pape remplaçait Giordan, tandis qu’Olivier écopait d’une antisportive pour avoir stoppé le jeu rapide des Turcs. Green transformait ses lancers : 21-22. Ryan permutait avec Petr.
Brown se faufilait dans la raquette : 21-24. Un
airball de Lahaou venait mettre un terme à ce premier
round.
Une défense un peu permissive et quelques balles perdues avaient suffi à mettre l’adversaire en confiance, malgré une belle adresse derrière l’arc. Il allait falloir resserrer quelques boulons…Olivier a signé un premier 1/4 temps de feu ! Lahaou ayant égaré le ballon, Summers prenait sa chance de loin, sans succès. Giordan relayait Olivier et faisait, presque aussitôt, le pas de trop. Summers, puis Pape en échec, Will s’élevait pour claquer le cuir dans le cercle : 23-24. Ponitka se consolait sur la ligne, à 2/2 : 23-26. Petr profitait de sa taille : 25-26.
Sentürk à la peine, Will, tout seul, déposait un lay-up : 27-26. L’entraîneur adverse posait un temps mort. Olivier remplaçait Pape. Les Manceaux serraient les rangs et bloquaient toutes les issues pendant 24 secondes.
Giordan servait Will qui obtenait, mais ratait son lancer bonus : 29-26. Brown en échec, Giordan expédiait le ballon dans les tribunes, de sorte que Ponitka, un peu négligé, se rappelait au bon souvenir de la défense mancelle : 29 partout. Petr en échec, Will arrachait le rebond et la cinquième faute des visiteurs. Pape relayait Giordan, tandis que Will entrait ses deux jets : 31-29. Ponitka en échec, Olivier trouvait Petr, bien démarqué derrière l’arc : 34-29. Owens (+ 2) faisait de la résistance, mais Mike, avec l’aide du plexiglas, lui donnait la réplique : 36-31. Petr neutralisait Ponitka, avant que Pape, malin, ne stoppe sa course pour un
triple bien senti : 39-31. Markovic rappelait ses troupes. Brown enchaînait sur un
airball. Pape manquait la passe de deux, mais Will cramponnait le rebond, avant que Petr ne se fasse soulager du ballon. Brown et Owens gâchaient des munitions. Olivier, Ponitka, Petr, puis Green et, à nouveau Ponitka et Petr bombardaient les panneaux sans réussite.
À 7/13 à trois points, et 54% d’adresse, contre 2/10 et 38%, le MSB semblait avoir pris la rencontre à son compte (Q2 : 18-7). Avec en prime une belle domination de ses intérieurs (20 rbds à 11) et un bel apport de son banc (Will, Pape et Petr, notamment), Erman pouvait se montrer optimiste.Mike apporte expérience et sérénité... D’entrée, cependant, Summers frappait à trois points : 39-34. Ryan sanctionné poiur avoir campé dans la peinture, Summers tentait même la passe de deux, en vain.
Ryan montait au créneau pour se faire pardonner : 41-34. Les Turcs ayant égaré le ballon, Olivier manquait deux tirs consécutifs, alors que Mike lui offrait une seconde chance. Baygül sortait alors de l’ombre : 41-37. Le cercle hésitait, mais finalement rejetait une tentative lointaine d’Olivier, si bien que Green ramenait les siens à une petite possession : 41-39. Pinar confondant vitesse et précipitation, Ryan prenait sa chance, mais manquait son tir.
À l’affût au bon endroit, Mike rattrapait le coup : 43-39. De son côté, Green ne lâchait rien : 43-41. Le petit matelas d’avance de la mi-temps n’était plus que peau de chagrin et Giordan, toujours à zéro, voyait son tir dévier…
Heureusement, Ryan interceptait et filait, coast to coast, déposer un flotteur dans le filet : 45-41. Baygül restait un temps au sol, après un choc. Brown repartait à l’assaut : 45-43. Mouph en échec, Erman arrêtait la partie. Summers écopait alors d’une faute offensive, de sorte que Mike pouvait servir Mouph, qui avait pris la position : 47-43. Si Green ne trouvait pas la mire, Giordan cafouillait. Mouph, toutefois, veillait au grain et glissait le cuir à Ryan : 49-43. Summers, puis Pape, aussitôt remplacé par Olivier, rataient leur cible. Owens, puis Mike ne faisaient pas mieux.
Mike, néanmoins, persévérait : 51-43. Derrière l’arc, Green voyait rouge : 51-46. Giordan mitraillait à tout va et Ponitka lui faisait la nique : 51-49. Les Turcs étaient dans la pénalité, le meneur manceau se consolait avec deux jets, ses premiers points du match : 53-49. Olivier et Will remplaçaient Giordan et Mouph.
Brown profitait de la cinquième faute mancelle pour réduire l’écart au minimum : 53-51.Avec une défense plus dure et un regain d’adresse des Turcs, le MSB avait perdu de sa superbe (Q3 : 14-20). Rien n’était joué…Canaliser son énergie : le défi de Will... Ryan ayant, comme trop souvent, refusé un tir pour commettre un marcher, Izmir avait une balle pour égaliser. Petway grillait une cartouche, mais Olivier cherchait son adresse du début de match et Brown s’offrait un panier garni (2
& one) : 53-54 !
Les joueurs du Pinar Karsikaya prenaient les devants, bruyamment encouragés par une vaillante escouade de supporters ! Si Ryan dilapidait deux lancers, Pape bloquait la progression de Brown. Petr remplaçait Ryan. Sur la ligne, Owens se contentait de 50% : 53-55. Seul et sans solution, Will tentait sa chance, de loin, au désespoir du public. Par chance, Brown en échec, Baygül s’emmêlait dans ses pas. Pape, Brown, puis Green cherchaient la faille, sans la trouver.
Les Turcs étant déjà dans la pénalité, Olivier , à 2/2, égalisait : 55 partout… Markovic interrompait la partie. Brown repartait à l’assaut : 55-57. Pape, à la peine, changeait avec Giordan. Brown donnait des signes de fatigue, mais Olivier laissait un jet en route : 56-57. Owens relançait la machine pour Izmir : 56-59.
Mike servait Olivier sur un plateau et le Québécois retrouvait ses sensations au meilleur moment : 59 partout. Dans les travées, chacun retenait son souffle. Petr interceptait, mais Will, déboulant comme une éléphant dans un magasin de porcelaine, signait une faute offensive… Brown cherchait le K.O., en vain !
Si Olivier ne se montrait pas mieux inspiré, Petr, impérial au rebond, faisait lever Antarès : 61-59 ! Brown n’en pouvait plus, mais Green braconnait deux jets : 61 partout ! Et Will, fébrile, tremblait aux lancers, à 0/2 ! Par chance, Summers manquait le cercle.
Will était de retour sur la ligne pour un 2/2, cette fois : 63-61. Plus que 55 secondes… La tension devenait palpable.
Les bras levés, d’un bond, Petr confisquait le ballon ! Les Manceaux se ruaient à l’attaque, mais Will se retrouvait au sol sans que le corps arbitral y voie à redire ! Par bonheur, le cercle refusait le tir de Summers ! Plus qu'une poignée de secondes…
À 1”9 de la sirène, Petr claquait un dunk à une main : 65-61 ! Ouf…Petr est de retour à son meilleur niveau ! Bousculé par une vaillante équipe turque (Q4 : 12-10), les Tangos ont sauvegardé l’essentiel et entrevoient désormais devant eux le boulevard de la qualification directe pour la suite de la compétition. Si Petr (9/6/0/13) est le héros du money-time, cinq autres Manceaux signent des évaluations à deux chiffres : il s’agit de Will (10/7/0/14), en dépit des lancers gâchés, de Mike (9/4/2/13), toujours dans le bon rythme, de Ryan (11/3/2/12), malgré ses foucades habituelles, d’Olivier (15/3/2/11), étincelant en première mi-temps, et de Mouph (6/6/1/11), solide quoi qu’on en dise… C’est donc une victoire collective, construite dans la douleur, mais une victoire tout de même ! Certes, Giordan (2/1/6/0) n’était pas dans un grand soir, mais il a tout de même fait six passes décisives. Lahaou (0/2/0/0) a eu peu de temps de jeu et Pape (3/0/0/-1) a apporté son lot en défense et en fautes provoquées. À présent, direction Antibes pour valider sans plus attendre la participation à la Leaders cup !