Après leur superbe prestation berlinoise, les Manceaux étaient de nouveau condamnés à l’exploit, en cette soirée de mercredi, s’ils voulaient conserver un petit espoir de poursuivre leur parcours en Eurocoupe. Hélas, entre la terrible blessure de Dounia, désormais sur la touche pour l’ensemble de la saison, l’orteil douloureux de Mike et le talon infiltré de Mouphtaou, la rencontre ne se présentait pas sous les meilleurs auspices, face à une équipe qui ne compte dans ses rangs, fait rarissime sur le Vieux continent, aucun américain, rien que des Italiens et des Européens presque aussi grands par la taille que par le talent !Après une tentative avortée de Pape et un échec de De Nicolao, Lahaou ouvrait la marque en transformant ses deux jets : 2-0. Aradori en échec prenait son propre rebond, sans parvenir pour autant à ses fins, mais Mouph se montrait pataud et Polonara égalisait à 2 partout. Ty, infiltré dans la raquette, ressortait le ballon vers Pape qui ratait complètement sa cible. Polonara à terre, Ty échouait à son tour. Au contraire, Aradori obtenait le panier
& one : 2-5. Pape, déjà à deux fautes, permutait avec Chris. Ty trouvait Robert pour un
dunk bien senti : 4-5. Aradori en échec, Ty récidivait avec Robert : 6-5. Un
triple de Kaukenas calmait les ardeurs mancelles : 6-8. Ty en faisait un peu trop, ce qui profitait à Veremeenko : 6-10. Un flotteur de Chris réduisait l’écart : 8-10. Kaukenas et Ty échangeaient des amabilités : 10-12.
Lavrinovic se contentait d’un jet sur deux (1/2), alors alors que Ty expédiait un missile longue distance qui rebondissait sur le cercle, puis contre la planche, puis oscillait sur l’arceau avant de basculer dans le filet : 13 partout ! Ouf… Après une gamelle de Della Valle et un échec de Chris, Silins entrait dans la danse : 13-15.
Au buzzer, Ty, très encouragé par le public, allumait une nouvelle mèche : 16-15 ! Lavrinovic ne se laissait pas affecter pour si peu : 16-17. Mike et Petr suppléaient Lahaou et Mouph. Chris, puis Robert gâchaient des munitions. Kaukenas, lui, s’appliquait : 16-19. Robert à la peine, la balle jouait les savonnettes entre les mains de Mike et de Petr. Kaukenas, cette fois, n’en tirait aucun avantage et Mike se rachetait rapidement : 18-19.
Silins et Ty rivalisaient de maladresse, tandis que Della Valle, après avoir effacé Petr, bombardait derrière l’arc : 18-22. Ty coupait une ligne de passe, mais Chris perdait la possession presque
aussitôt. Kaukenas retrouvait son rythme de croisière : 18-24.
Face au jeu de passes impressionnant des Italiens, les Tangos faisaient piètre figure, malgré les efforts de Ty !Petr, trop soft encore ! Petr s’offrait d’abord un contre sur Veremeenko, de sorte que Robert ramenait l’écart à deux paniers : 20-24. Deux lancers de Silins permettait aux visiteurs de redémarrer tranquillement : 20-26. Une passe téléphonée de Chris vers Mike leur facilitait encore le travail. Les défenses, cependant, montaient en régime : Veremeenko, Aradori puis Chris, de loin, de même que De Nicolao en faisaient les frais. Lahaou relayait Chris et Mouph Robert qui adressait une passe molle à Petr. Veremeenko, à son tour, se faisait subtiliser le cuir, de sorte que Mike ramenait les Manceaux à 22-26.
Aradori, très sûr de lui, temporisait l’enthousiasme tout relatif d’Antarès : 22-29 ! Pugnace, Ty repartait à l’assaut, en
lay-up : 24-29. Aradori, puis Ty, puis Lahaou, après un rebond offensif de Mouph, voyaient la réussite les fuir. Mike entrait un panier trop tardif, aussitôt refusé. Kaukenas, puis Ty, puis Gédéon qui venait de relayer son camarade multipliaient les tentatives infructueuses.
Veremeenko narguait la défense mancelle : 24-31. Erman se décidait à arrêter le massacre… Mike en échec, Mouph arrachait le rebond, mais laissait un jet en route : 25-31. Kaukenas donnant quelques signes de fatigue, Gédéon servait Mike, bien en position : 27-31. Veremeenko poursuivait son chantier : 27-33. Mouph en échec, Petr rabattait le couvercle : 29-33. Le
coach italien rappelait ses troupes.
Lavrinovic bernait ses adversaires directs et signait un 2 + 1 : 29-36 ! Robert, qui venait de remplacer Mouph, faisait le pas de trop. Lavrinovic, cependant, manquait la passe de deux et Robert, sur la ligne, se rachetait : 31-36.
Sur l’action suivante, toutefois, Lavrinovic entrait lui aussi ses deux jets : 31-38. Le dernier tir de Mike ne donnait rien.
Dépassé en taille, en vitesse comme en adresse (35% vs 46%), le MSB était clairement en souffrance !Robert sur courant alternatif… En échec, Robert rattrapait le coup et obtenait deux lancers, avant de se payer un contre de toute beauté sur Kaukenas : 33-38. Malheureusement, Petr se faisait sèchement bâcher sur l’action suivante et Polonara mettait du beurre dans les épinards de Reggio Emilia : 33-40. Mike, de loin, manquait tout ce qu’il tentait. Si ni Aradori, ni Petr ne se montraient plus habiles,
Polonara assaisonnait la défense mancelle : 33-42. Petr n’y arrivait pas mieux depuis le
corner que sous les panneaux. Veremeenko, lui, semblait dans son élément : 33-44. Mouph relayait Petr. Mike se démenait comme il le pouvait, avec son orteil douloureux : 35-44.
Sur la remontée du ballon, Ty jaillissait et filait au cercle, sous les vivats : 37-44. Hélas, Della Valle ripostait à trois points : 37-47 ! Pape en échec, Aradori reprenait du service : 37-49.
Pape confirmait son impuissance, tandis qu’Aradori, en promenade dans la raquette, allait chercher un nouveau 2 + 1 : 37-52 ! La croisière virait au naufrage… Chris relayait Pape, avant de se retrouver en difficulté sur une passe médiocre de Mouph.
Robert, par bonheur, interceptait et Ty sanctionnait une défense italienne un peu trop sûre d’elle : 40-52. Aradori en échec, Polonara ramassait deux jets, à 1/2 : 40-53. Lahaou relayait Robert. Ty, au four et au moulin, allait chercher le panier garni, mais gâchait son lancer : 42-53. Aradori, pour sa part, signait un 2/2 : 42-55.
Mike lui tenait la dragée haute, à 100%, lui aussi : 44-55. Lavrinovic, reposé, revenait martyriser la défense des Tangos, Lahaou lui rendant tout de même quelques centimètres : 44-57.
Les Italiens, cependant, étaient dans la pénalité et Mike en abusait, tant et plus : 46-57. Suite à une interception de Ty, bousculé sur son tir, les hommes en gris demeuraient impassibles. Sur la touche, Mouph ratait un ersatz de bras roulé.
De son côté, Veremeenko tournait comme une horloge suisse : 46-59. Ty se démenait et déposait un flotteur, mais Lavrinovic trouvait encore une faille, juste à la sirène : 48-61 !Le match ressemblait de plus en plus à Tywain McKee contre Reggia Emilia. Mouph boîtillait, à cause de sa douleur au talon, selon le bruit qui circulait dans les tribunes.Mike a su se faire mal ! Dans le
mismatch Mike/Lavrinovic, devinez qui l’emportait ? À 48-63, la
pasta semblait cuite, d’autant que Chris, très surveillé, n’arrivait à rien. De Nicolao en échec, Ty se faisait de nouveau balancer dans l’indifférence du corps arbitral. Lavrinovic demeurait imperturbable sur la ligne : 48-65.
Chris, au courage, pénétrait dans la raquette et déposait un petit flotteur : 50-65. De Nicolao ripostait sans attendre : 50-67. Robert relayait Lahaou et Mouph se faisait violence : 52-67. Kaukenas ne cédait rien : 52-69.
Ty, à l’orgueil, arrosait à trois points : 55-69. Kaukenas, néanmoins, demeurait intraitable : 55-71. Deux lancers de Mike et la quatrième faute de Lavrinovic suscitaient un maigre espoir : 57-71. Veremeenko n’était pas perturbé pour si peu : 57-73. Mike provoquait la quatrième faute de Polonara et signait un nouveau 2/2 : 59-73. De Nicolao en échec, Mouph se présentait sur la ligne, pour un modeste 1/2, Reggio Emilia étant dans la pénalité : 60-73.
Veremeenko semblait prêt à continuer jusqu’au bout de la nuit : 60-75. Mike tentait l’impossible, Della Valle perdait le ballon, mais Ty manquait son tir.
Mouph semblait trouver un second souffle : 62-75. Du coin du terrain, Polonara portait l’estocade : 62-78. Robert, en échec de loin, Veremeenko se révélait humain et manquait enfin un tir.
Chris entrait un drop shot, dans la peinture, puis, bien servi par Ty qui avait jailli sur la remontée du ballon, un triple de grande classe : 67-78. L’entraîneur italien n’appréciait guère et rassemblait ses hommes pour le leur faire savoir ! Lavrinovic revenait aux affaires : 67-80. Chris en échec, Polonara remettait le couvert : 67-82. Ty, exténué, essayait de faire des miracles, tandis que
Della Valle grimpait sur les sommets, avec un nouveau tir primé : 67-85 ! Ty grappillait deux lancers et s’emparait d’un ballon qui traînait entre deux Italiens : 69-85. Lahaou relayait Mike. Chris en échec,
Lavrinovic mystifiait les intérieurs sarthois et, seul dans la peinture, enfonçait le clou : 69-87. Petr se heurtait à un plafond infranchissable en montant, trop gentiment, au
dunk. Un peu distrait, Kaukenas écopait d’un marcher.
Lahaou se glissait backdoor, tout en vivacité : 71-87. Petr interceptait le cuir, mais Lahaou, cette fois, ne parvenait pas à ses fins.
Le MSB abdiquait : logiquement, Erman sortait Ty, acclamé par le public déçu, juste avant la sirène.Où Ty s'essuie le visage ! Le photographe devait dormir… Si mathématiquement tout n’est pas absolument joué, on ne voit pas l’Alba Berlin s’incliner à domicile contre Brindisi. De surcroît, les Manceaux devront d’abord affronter Starsbourg avant d’aller défier, pour l’honneur, Ludwigsburg. Si Reggio Emilia mérite largement sa victoire, l’élimination du MSB tient surtout aux rencontres perdues d’extrême justesse à domicile, dont deux après prolongation ! Les Tangos sortent donc la tête haute d’une poule finalement beaucoup plus forte qu’il n’avait été dit au départ. Avec 24 points, 2 rebonds, 4 passes décisives, plusieurs interceptions et une évaluation à 21, Ty aura été le seul tango à la hauteur de l’adversaire de ce soir. Mike (16/2/0/11) et Mouph (6/12/1/13) clairement diminués, n’ont pas démérité et Robert (10/5/0/12) a tiré son épingle du jeu. Chris (9/1/0/0) s’est fait museler, de même que Petr (2/6/0/4), encore trop tendre pour les joutes européennes. Lahaou (4/1/0/4) s’est montré moins en réussite que sur les matches précédents, Gédéon, malgré ses efforts défensifs, aura traversé le parquet tel un spectre (0/0/1/0) et Pape (0/1/0/-2) n’était que l’ombre de lui-même… Il va falloir surmonter la déception et se mobiliser pour affronter la SIG qui vient de corriger le BCM de belle manière !