Après une semaine de repos, le MSB, défait en Ukraine, recevait l’équipe du Budivelnik Kiev pour
des retrouvailles avec l’ancien chouchou d’Antarès, Mr Magic en personne, Dee Spencer ! L’ovation, bien entendu, allait être à la mesure de son talent et de cette cote d’amour que le virtuose des parquets a conservée dans la Sarthe, mais chacun, en son for intérieur, craignait aussi les conséquences de ce retour, au terme d’une suspension de trois mois. La victoire, de sept points si possible, était pourtant impérative...
Dès le coup d’envoi,
les visiteurs prenaient l’initiative par Zarbichenko, d’abord, par Morley ensuite, après une tentative infructueuse de Charles : 0-4 ! Alex, puis Zarbichenko manquaient tour à tour le cercle et il fallait finalement une passe d’Alex à JP, pour que le MSB parvienne à débloquer son compteur. Wilson, une vieille connaisance de la Pro A, se rappelait alors au bon souvenir d’Antarès (2-6), mais
Alex, omniprésent, lui répondait par un panier avec bonus : 5-6. La défense mancelle étant hermétique, Alex, très sûr, pouvait donner l’avantage aux siens : 7-6. Un alley-oop ukrainien ayant avorté, les Tangos récupéraient le ballon, que Charles se faisait subtiliser, laissant filer Wilson au dunk : 7-8. Sur les actions suivantes, si Charles ne trouvait toujours pas le bon réglage, Zarbichenko, jusque-là fort adroit, se déréglait. Alex, au contraire, poursuivait son festival (+ 2). JP interceptait le cuir, mais ne transformait pas l’essai et écopait même d’une faute qui le rappelait sur le banc.
Dee Spencer entrait en jeu en même temps que Ben et pointait aussitôt son nez au scoring : 9-10 ! Mika répliquait sans délai, à trois points si vous le voulez bien, avant que Bets n’égalise. À 12 partout, l’affaire s’annonçait difficile, d’autant qu’Antoine perdait la balle et que Morley, victime d’une faute, transformait ses lancers : 12-14. Marco se démenait, accroché au short de Dee Spencer, mais Brandon, qui venait d’entrer, peinait à la réception d’une passe, au grand bonheur de Wilson : 12-16. Thierry réveillait son équipe (+ 2), Morley ne trouvait pas le cercle, après quoi les rôles s’inversaient et l’Américain s’autorisait même un panier primé : 14-19. Si Ben cherchait en vain la bonne solution, l’immense Anisimov, lui, ne se posait aucune question : 14-21. JD, inquiet, prenait un temps mort. Henri faisait une apparition fugitive sur le terrain. Hélas, à 6”2 de la fin du quart temps, Brandon cafouillait et
Morley fonçait droit devant lui pour aggraver le score, au buzzer :
14-23 !Fébriles,
les Manceaux perdaient beaucoup trop de balles et la taille des intérieurs adverses causait de gros dégâts.
Seul Alex tirait vraiment son épingle du jeu.[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Captain JP, à la lutte.
JP, revenu à la pointe de l’attaque et bien servi par Antoine, manifestait sa volonté de ne pas en rester là : 16-23. Le bras de Spencer ayant tremblé, le capitaine manceau y allait au courage et obtenait le “and one”: 19-23 ! Après une série de maladresses de Wilson, de JP lui-même et de Spencer, une extra passe de Marco permettait à Alex de provoquer son vis-à-vis et d’obtenir deux lancers. Le cercle repoussait toutefois sa première tentative (20-23) et, un malheur n’arrivant jamais seul,
JP, après sa deuxième faute, retournait s’asseoir. Son absence profitait largement à Anisimov qui relançait ses troupes : 20-25.
C’est le moment que choisissait Alex pour faire hurler de joie le public en envoyant, par-dessus la tête de Dee Spencer en personne, un magnifique shoot à trois points : 23-25 ! Ben contrait un attaquant adverse, mais Thierry ratait l’égalisation et l’inoxydable Wilson relançait les Ukrainiens (+ 2) dont la défense emmenait Marco à la fin de la possession. Si Spencer ne semblait pas dans un bon soir, ce n’était pas le cas d’Anisimov : 23-29. Marco zigzaguait bravement au milieu des géants adverses et expédiait un petit drop shot de bon aloi : 25-29.
Kiev sortait alors son arme secrète, un certain Ikovlev, qui allumait une mèche à trois points : 25-32. Thierry se démenait dans la peinture et marquait avec le bonus : 28-32. Chaud comme une isba en hiver, Ikovlev démontrait que sa réussite précédente n’avait rien d’un coup de chance : 28-35. Alex faisait admirer son double pas et remettait sa tournée, suite à l’interception d’Antoine : 32-35. Wilson maintenait un rythme (+ 2) que Ben cherchait toujours, tandis que Keys, de loin, trouvait les clés : 32-40... Rien n’était facile dans ce combat :
dès que le MSB se rapprochait, les artilleurs ukrainiens le repoussaient ! Sur une extra passe de Ben, pourtant, Charles, oublié au coin du terrain, répondait à Keys, avant qu’Ikovlev ne fasse mentir le proverbe en ratant son troisième tir : 35-40. Thierry, plutôt excentré, faisait admirer son beau shoot tendu et
recollait à 37-40. Morley, à deux reprises, Ben, puis Antoine ne réussissaient plus à modifier la marque, qui en restait donc là.
JP sur le banc, Thierry faisait son possible, bien épaulé par
un Alex de gala (15 pts et 17 d’éval). Lesté par le lourd
déficit d’adresse de Ben et d’Antoine, le MSB peinait à garder la tête hors de l’eau !
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Acker aura été impérial.
Une brique de Wilson inaugurait la seconde période. Alex provoquait une faute et soignait ses statistiques aux lancers : 39-40 ! Zarbichenko, JP, puis Bets cumulaient les échecs.
Le capitaine manceau, nonobstant, se montrait pugnace et, bien servi par Alex, redonnait l’avantage à son équipe :
41-40 ! Morley et Charles laissaient le score inchangé, mais Antoine, puis Alex, sur un exploit individuel qui faisait rugir Antarès de plaisir, marquaient deux paniers consécutifs : 43-40 ! Cette fois, c’était au coach de Kiev de prendre un temps mort :
11-0, série en cours ! La parole était aux défenses : Morley, Mika, Wilson et Bets sur une ébauche de alley-oop, manquaient leur coup. Antoine perdait la balle, Keys s’engluait entre deux Manceaux. Antoine, lui, servait Charles sur un plateau, pour un trois points qui portait la
série à 14-0 ! À 46-40, le MSB semblait sur les bons rails…
mais Dee Spencer allait prouver qu’il n’était pas redevenu un joueur ordinaire ! Son premier tir primé mettait un terme à la stérilité de son camp : 46-43. JP, frustré d’avoir manqué un tir, commettait, lui, sa troisième faute. Heureusement, Charles contrait Spencer, qui imitait ensuite Brandon : les deux Américains échouaient dans leurs tentatives respectives derrière l’arc, avant de se répondre coup pour coup : 49-46 ! Le match s’emballait : Antoine, bousculé, obtenait trois lancers (2/3), mais Ikovlev sortait du banc pour rappeler qu’il était plus qu’un figurant (+ 3). Ben, à la peine,
Spencer poursuivait son œuvre dee-structrice : 51-51. Le bel avantage manceau avait fondu, comme neige sur la steppe et Brandon se dribblait sur le pied… Anisimov, par chance, se révélait faillible et Marco, qu’un spectateur stupide, assis non loin du Dunk, venait de traiter de “mauvais”, imprimait une belle courbe au ballon qui plongeait pour caresser la ficelle : 54-51. Une interception spectaculaire de Brandon plus tard, Ben rompait le signe indien et faisait lever Antarès sur
un superbe buzzer-beater : 57-51 !Très soudés, les joueurs du MSB avaient su
trouver les solutions pour tenir tête à une redoutable équipe du Budivelnik. Rien n’était encore joué.
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Marco était dans le coup.
À la reprise,
Brandon faisait le show dans la raquette et mystifiait la défense adverse
pour porter l’avance mancelle à 8 points : le point-average était en poche ! Pas pour longtemps :
serial Spencer envoyait un rainbow shot qui douchait l’enthousiasme. Un échec de Thierry plus tard,
Dee the killer enfonçait le clou, à deux points. Il repartait de l’avant, après une tentative sans suite de Thierry, mais Ben lui subtilisait le ballon et offrait à Brandon l’occasion de s’illustrer sur
un dunk stratosphérique : 61-56. Alex et JP étaient de retour, et l’optimisme avec eux. Charles, très actif en défense, interceptait pour son capitaine qui ne trouvait pas le panier, contrairement à Keys (+ 3).
Alex, en leader, répliquait dans le même registre et enflammait Antarès : 64-59. Anisimov, imperturbable, réduisait l’écart (64-61) et, sur ces entrefaites,
JP manquait deux lancers de rang... Si Wilson se montrait, moins inspiré qu’en début de partie, Morley prenait le rebond et écrasait la balle dans l’arceau, ramenant les Ukrainiens à un point. Avec sang froid, Marco ripostait : 66-63.
Anisimov, métronomique, tournait à 100% aux lancers, ce qui n’impressionnait guère Alex (+ 2). Après la relance adverse, l’Américain interceptait un précieux ballon, qu’Antoine ne parvenait pas à exploiter correctement, de sorte qu’Anisimov pouvait reprendre son chantier : 68-67. Mika, seul sur les panneaux, expédiait la balle par-dessus le cercle, ouvrant ainsi la voie à Keys qui obtenait et transformait le lancer bonus : 68-70 !
À moins de trois minutes du terme, Budivelnik virait en tête… JD prenait un temps mort, qui ne changeait rien.
Alex, impérial durant toute la soirée,
glissait sur le parquet en tentant de contourner Spencer, qui filait au panier : 68-72 ! Antoine, parti à l’aventure dans la peinture, se heurtait à un mur. Un nouveau temps mort de JD plus tard, Wilson obtenait deux lancers à 50% : 68-73. Une combinaison entre Antoine et Alex échouait, JP signait sa quatrième faute,
le spectre de la défaite planait sur Antarès. Spencer, impitoyable, enfilait les lancers comme des perles : 68-75. Sur un mouvement d’orgueil, JP réduisait l’écart : 70-75. Morley, lui, n’avait plus toutes ses dents (
) et Alex, à 18” du coup de sifflet final, réussissait un sans faute aux lancers : 72-75 ! Un stop pouvait suffire pour relancer les Manceaux, mais les dieux du basket en avaient décidé autrement. Moins sûr qu’à l’habitude au moment de dee-molir son ancien club, Spencer ne transformait qu’un seul lancer, mais, à 72-76,
la mission devenait impossible. Charles, cerné par la défense de Kiev, finissait sur un airball et Wilson, à 50% aux lancers, portait le coup de grâce, à 1”8 du buzzer :
72-77.
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JD et Ben n'étaient pas à la fête.
Si
Dr Dee avait paru plus inoffensif qu’à l’habitude en première mi-temps, après la pause, sa métamorphose en
Mister Spencer avait fait très mal au Mans (20 pts, 18 dee-val) ! Malgré
un match plein d’Alex (24 pts à 84%, 3 rbs, 2 interceptions, 5 pds pour 28 d’éval !),
une copie plutôt propre de Marco (7 pts à 100%, 1 rb, 3pds pour 11 d’éval) et quelques éclairs des cadres de l’équipe, le MSB effectue une très mauvaise opération : si JP, handicapé par les fautes et sans doute
trop vite retiré du jeu par JD puisqu’il ne termine pas à cinq fautes, aura souvent manqué à ses partenaires,
Antoine, Mika et Ben sont nettement passés à côté. Face à
un adversaire adroit de loin et puissant dans la peinture, perdre 14 balles ne pardonne pas ! Condamné à l’exploit à domicile contre Göttingen, puis, à l’extérieur, contre l’Aris,
le MSB a sérieusement compromis la suite de son parcours européen. Espérons que nos joueurs sauront
se remobiliser pour aller au Colisée affronter l’Élan Chalon, finaliste des As, dès samedi prochain !