MSB-ÉLAN CHALON-S/SAÔNE

Après deux défaites plutôt amères, contre l’ASVEL, en finale de la Coupe de France, et contre la JDA, en terre dijonnaise, le MSB se devait de clore sa saison à domicile par une victoire, afin de valider définitivement sa qualification pour les playoffs. Si les Bourguignons, englués dans le ventre mou du classement, étaient privés de Palacios et de Sanford, côté manceau Cam manquait à l’appel… Durant la présentation des équipes, Michaël Gélabale et, surtout, Mykal Riley recevaient, naturellement, leur lot d’applaudissements.

                             

Si Gélabale portait, sans succès, la première attaque chalonnaise, c’était l’autre Michael qui ouvrait la marque pour le MSB : 2-0. Gélabale se rachetait aussitôt en passant le premier majoré de la rencontre : 2-3. Richard en échec, Will captait le ballon, avant de le relâcher. Camara, en tête de raquette, tentait sa chance, en vain. Richard imposait sa puissance : 4-3. Gélabale, puis Antoine à la peine, Michael mettait de l’argent au coffre : 6-3. Riley, puis Valentin en échec, Camara réduisait l’écart : 6-5. Will laissait un jet en route : 7-5. Repéré par la patrouille pour camping dans la raquette, Camara perdait la possession. Michael expédiait un missile, mais Pinault lui rendait la monnaie de sa pièce : 10-8. Richard restait concentré, mais, écopait d’une antisportive assez sévère, sur l’action suivante : 12-8. Petr le relayait, pendant que Camara se faisait justice : 12-10. Terry remplaçait Valentin. Ndoye allait chercher le panier & one, mais gaspillait son bonus : 12 partout. Will ayant raté sa cible, Petr lui portait assistance : 14-12. Discret jusque-là, Robinson allumait une mèche : 14-15. L’Élan prenait l’avantage. Après une gamelle de Terry, Dossou Yovo cafouillait. Petr, bien démarqué, plantait un triple bien senti: 17-15. Gélabale, puis Michael gâchaient des munitions. Pinault jouait les artilleurs : 17-18. Petr profitait de sa taille : 19-18. Robinson en échec, Michael poursuivait sa bonne série : 21-18. Suite à une interception de Will, Antoine filait au cercle : 23-18. Au buzzer, Dossou Yovo profitait du relâchement prématuré de la défense sarthoise : 23-20.
Guidé par un Michael en mode Juice, bien épaulé par ses intérieurs, le MSB dominait, sans vraiment parvenir à prendre ses aises.


Terry démarrait sur les chapeaux de roues avec un 2 + 1 : 26-20. Jo remplaçait Michael et Kendrick Antoine. Les Chalonnais confondant vitesse et précipitation, le MSB récupérait la possession, mais Richard dosait mal son geste. Riley ne se montrait pas plus adroit et Ndoye écopait à son tour d’une antisportive pour avoir retenu Terry, qui se contentait d’un modeste 1/2 : 27-20. Sur ces entrefaites, Richard offrait un cadeau à Petr et Le Mans prenait un peu d’avance : 29-20. Les Chalonais égaraient encore un ballon que Petr, pressé par les défenseurs, leur rendait, sur un retour en zone. Bien campé derrière l’arc, Riley entrait un tir soyeux : 29-23. Kendrick en échec, Robinson se rapprochait du cercle : 29-25. Coach Bart, agacé, rappelait ses hommes. Valentin suppléait Terry. Les défenses montaient en régime, de sorte que Petr, Pinault, puis Richard échouaient dans leurs entreprises respectives. Richard, cependant, coupait une ligne de passe. Jo et Valentin se montraient maladroits et Michael remplaçait le premier cité. Sitôt entré, Michael dérobait le cuir, mais Marcel L’arceau refusait le dunk de Kendrick, aussitôt remplacé par Antoine. Camara sanctionné pour un marcher, Petr égarait le cuir. Délaissé par son vis-à-vis, Camara tentait le triple et son audace payait : 29-28. Après une nouvelle perte de balle, Petr cédait sa place à Will. Riley redonnait l’avantage aux visiteurs : 29-30. Tout était à refaire… Antoine (+ 2), puis Will, après une tentative manquée de Riley, relançaient leur équipe : 33-30. Robinson en échec, Valentin sortait enfin de l’ombre : 35-30. Jean-Denis Choulet, dont la rumeur fait le successeur d’Éric Bartechecky (à égalité de chances avec Dounia Issa), arrêtait la rencontre. Si Valentin ne parvenait pas à convertir en points la belle interception de Will, Richard récupérait encore le ballon et récidivait, après un airball d’Antoine. Hélas, pour la seconde fois consécutive, Antoine se montrait peu inspiré. Pinault ne se montrant pas non plus à son avantage, Richard glissait un excellent ballon à Valentin : 37-30. Gélabale en échec, Will laissait le cuir lui échapper des mains et Robinson braconnait deux lancers, vite transformés : 37-32. Michael déposait un flotteur : 39-32. À quelques secondes de la sirène, Robinson, en embuscade dans le coin, sortait l’obusier de campagne : 39-35.
Le score faisait l’élastique : après avoir perdu toute leur avance, les Tangos avaient repris du poil de la bête (53 vs 34 à l’évaluation), mais le trident Camara/Riley/Robinson ne renonçait pas (Q2 : 16-15). Si Le Mans paraissait en mesure de l’emporter, il n’allait pas falloir s’endormir…


Ca en échec, Will écopait d’une faute offensive et Gélabale grignotait encore l’avance des Manceaux : 39-37. Terry remplaçait Valentin. Un peu déboussolé, les joueurs de coach Bart égaraient le cuir et Gelabale égalisait : 39 partout… Dans la foulée, Will ratait deux lancers : dans les travées, le doute commençait à se propager. Will laissait échapper un ballon récupéré par Richard, avant de permuter avec Petr. Richard relançait la machine orange : 41-39. Ndoye signait un vilain airball, tandis que Petr, seul au monde, manquait l’immanquable. Deux jets de Robinson remettaient les pendules à 41 partout. Motivé, Michael dégainait à trois points : 44-41. Ndoye transformait deux lancers : 44-43. Will relayait Petr qui venait de faire un pas de trop. Heureusement, Terry s’envolait pour contrer Camara et s’attirait les vivats du public. Richard en échec, Pinault passait un nouveau majoré : 44-46 ! L’Élan ne lâchait rien… Michael zigzaguait dans la peinture pour un flotteur supplémentaire : 46 partout. Suite à une interception de Terry, la balle effectuait le tour de la raquette chalonnaise et revenait… à Terry qui soignait son tir : 49-46 ! Pinault tentait la riposte immédiate, sans réussite, mais, d’une petite claquette, Gelabale, toujours bien placé, grappillait deux points : 49-48. Son shoot ayant été contré en phase descendante, Antoine se voyait accorder le panier par le corps arbitral : 51-48. Robinson braconnait encore deux jets : 51-50. Will plaçait son bras roulé : 53-50. Gélabale et Antoine bombardaient à tort et à travers. Ca se montrait : 53-52. Richard en échec, Kendrick suppléait Antoine et Jo Michael. La balle étant demeurée mancelle, Richard obtenait deux jets : 55-52. Sur la ligne, à son tour, Pinault se contentait d’un 1/2 : 55-53. Négligé par la défense, Richard plantait un triple magnifique, au grand dam de Choulet : 58-53. Gélabale en échec, Kendrick lâchait les chevaux : 60-53. Gélabale, à 2/2 sur la ligne, s’accrochait : 60-55. Kendrick et Terry, puis Robinson tiraillaient tous azimuts. Au bout des 24 secondes, les Chalonnais rendaient la possession, sans que Jo parvienne à tirer les marrons du feu.
Dans une ambiance un peu étouffante (Q3 : 21-20), l’Élan était une nouvelle fois revenu à la marque. Côté manceau, Terry, Michael et Richard faisaient le job…


D’entrée, Will donnait le ton du dernier round : 62-55. Gélabale contré protestait et héritait d’une faute technique que Jo convertissait sans attendre : 63-55. Will en échec, Ca se fracassait sur un mur nommé Richard. Terry déposait un lay up : 65-55. Les Manceaux reprenaient le large ! Ca, puis Jo à la peine, Riley grattait deux lancers : 65-57. Valentin remplaçait Terry. Will laissait le ballon lui filer entre les doigts. Robinson en échec, Pinault rattrapait le coup et s’offrait un panier garni (2 + 1) : 65-60. L’Élan avait encore des cornes ! Cependant Antoine sortait un de ces big shots qui lui ont valu son surnom : 68-60. Robinson donnait des signes de fatigue. Sur une passe stratosphérique de Michael, Valentin finissait fort : 70-60. Dossou Yovo avait encore des ressources : 70-62. Les Manceaux faisaient circuler le ballon qui volait de Michael à Will puis à Richard qui montait au dunk : 72-62. Au culot, Dossou Yovo plaçait un triple : 72-65. Valentin en échec, Robinson ajoutait un drop shot qui agaçait coach Bart : 72-67 et temps mort ! Valentin repartait à l’assaut : 74-67. Robinson en échec, Dossou Yovo manquait deux jets de suite. Will engrangeait deux points : 76-67. Dossou Yovo semblait épuisé. Au contraire, Valentin retrouvait des sensations à longue distance : 79-67. Robinson tirait la langue et Antoine en profitait : 81-67. Michael subtilisait le ballon à Riley. Valentin, en échec, Pinault manquait lui aussi son tir. Valentin se reprenait sur l’action suivante : 83-67. Choulet stoppait le match. Si Dossou Yovo n’y arrivait plus, Valentin restait très en jambes : 85-67. Ndoye luttait contre l’inéluctable : 85-69. Brahim relayait Antoine. Michael ajoutait une cerise sur le gâteau : 88-69. Robinson répondait sur le même ton : 88-72. Michael faisait preuve de gourmandise. Dossou Yovo demeurait pugnace : 88-74. Richard prenait le dernier tir, sans succès.


Au terme d’un match plein de rebondissements, l’Élan Chalon cède dans le dernier quart temps (Q4 : 28-19) après avoir offert une admirable résistance. Will (9 pts/20 rbds/7 pas pour 27 d’éval), MVP du match, bat le record de rebonds du club, sur un même match, jusque-là détenu par Rashon Turner. Michael (19/1/4/23), sobre et efficace, livre une belle prestation, tout comme Richard (13/5/3/18) qui finit en beauté la saison. Valentin (15/4/1/15) rattrape dans les dernières minutes son début de rencontre en demi-teinte. Antoine (11/3/5/13) semble retrouver la forme peu à peu, tandis que Terry (9/2/7/8 ) retrouve un peu de la confiance en soi qui lui faisait défaut. Malgré de très bons passages, Petr (9/2/0/7) manque encore de régularité. Enfin, si Jo (1/1/1/1) a, paraît-il, joué diminué, on aimerait beaucoup retrouver le Ray (2/0/1/0) qui avait enchanté le peuple tango à son arrivée. Quoi qu’il en soit, voilà le MSB qualifié pour ses 22e playoffs en 23 saisons pour des retrouvailles avec l’ASVEL qui sentent la poudre : l’an passé, faut-il le rappeler, le MSB avait créé l’exploit en éliminant la Maison verte, inaugurant ainsi le parcours extraordinaire qui allait le conduire au titre… Alors, comme on dit, same player shoots again ? Tous à Antarès lundi prochain et surtout… faites du bruit !!!!