Voici la présentation du match:
MSB - Paris-Levallois :
Chose inhabituelle cette saison, le MSB vient de perdre 4 matchs d’affilée, tous hors de ses bases. Le leader de Pro A n’avait pas habitué ses fans à pareille série. Les Manceaux seraient bien inspirés de profiter de la réception de Paris-Levallois vendredi à 20h00 à Antarès pour y mettre fin.
Le retour à Antarès, inviolé depuis plus d’un an en championnat, vient à point pour remettre l’équipe sur la bonne voie et de l’ordre dans les têtes. La venue de Paris ne doit pas être prise à la légère. Le promu ne fait pas que de la figuration. Les joueurs de la capitale sont solidement installés au milieu du tableau. Rappelons aussi que la dernière apparition de Paris à Antarès reste un mauvais souvenir pour le MSB, battu 71-75 le 6 janvier 2008. L’actuel coach, Jean-Marc Dupraz, était, en intérim, aux commandes ce soir-là. Et puis, MSB-PL est aussi l’affrontement entre deux des trois équipes les plus efficaces de Pro A. Spectacle garanti.
Le contexte :
Le MSB est un leader solide avec 16 victoires et 3 défaites. Son dauphin, Cholet, a 2 victoires de moins. Les 3 défaites sarthoises ont été concédées en déplacement (Roanne, Cholet et Nancy). Par contre, les Manceaux ont connu 9 victoires en autant de matchs à Antarès où le MSB est invaincu en Pro A depuis le 7 février 2009. Toutes compétitions confondues, les joueurs de JD Jackson restent sur quatre revers. Badalone en Eurocup, Nancy en championnat, Vichy à la Semaine des As et Badalone, encore, ont bénéficié des faiblesses actuelles des protégés du Président Le Bouille.
Promu de Pro B, Paris-Levallois effectue un parcours honorable. Installés à la 9ème place, les Parisiens lorgnent même sur les Playoffs. Avec 9 victoires pour 10 défaites, ils ne sont qu’à une victoire de Hyères-Toulon. Sur la route, ils ont décroché 4 succès dont un probant à Roanne (84-71) où le MSB s’était incliné (82-92).
A l’aller, les Manceaux avait mis un frein au départ sur les chapeaux de roues des Franciliens en s’imposant à Coubertin (75-61). Paradoxalement, les meilleurs marqueurs de chaque équipe, AD Vassallo (4ème de Pro A, 17,7 points) et Dee Spencer (2ème, 18,
, avaient rendu leurs moins bonnes cartes de la saison en se limitant à 6 points chacun.
L’homme en forme:
L’ailier portoricain Angel Daniel Vassallo (1,98 m, 23 ans) représente sans doute la meilleure pioche de Pro A cette saison. Tout juste sorti de Virginia Tech en 2009, il a débarqué au Paris-Levallois tout auréolé de sa médaille d’Argent au Championnat des Amériques, battu en finale par le Brésil de JP Batista. Pas maladroit, AD Vassallo s’est installé sur la quatrième marche des marqueurs de Pro A (17,7 points). A l’aise partout sur le rectangle, il fait feu aussi bien à l’intérieur de l’arc (6,9 tirs) qu’au-delà (6,4) et prend sa part sous les panneaux (4,8 rebonds). Peut-on parler d’homme en forme à son sujet sachant qu’il a toujours répondu présent. Une seule équipe l’a cantonné sous la barre des 10 points, Le Mans. Il se souvient encore du traitement de faveur que lui avait réservé Maleye Ndoye. En forme assurément comme en témoignent ses 19 points lors de la dernière défaite face à Chalon (88-92). Ironie de l’histoire, avant de jouer contre le MSB, il venait de conduire, avec 20 points et 10 rebonds, son équipe au succès à Chalon (91-75). Une semaine après, il peinait à compiler 6 points et 2 rebonds pour un revers face au Mans.
Le duel à suivre :
Lamont Hamilton - JP Batista : Sorti de St John’s University, l’intérieur new-yorkais du PL (2,08 m, 25 ans) a passé deux saisons en LEB Oro (la Pro B espagnole) avant de poser ses valises dans la capitale. Avec son compère AD Vassallo, il mène l’attaque parisienne (13,5 points) tout en étant le meilleur rebondeur de l’équipe (5,9 prises). Efficace dans la peinture, il ne dédaigne pas s’écarter (7/23 à 3 points) à la différence de JP Batista (2/4). A l’aller, le capitaine du MSB l’avait mis sous l’éteignoir. La domination du Brésilien se traduisait par des chiffres éloquants (20 points et 9 rebonds pour le Manceau, 2 points et 4 rebonds pour le Parisien). Avec la défense de Maleye Ndoye sur AD Vassallo, voilà les deux explications du succès sarthois. JP Batista (2,06 m, 28 ans) a été l’un des artisans du beau parcours manceau. Ses 13,3 points et 5,2 rebonds sont à peine moindres que ceux du Parisien mais son impact est au moins aussi grand. Pour preuve, son gros coup de fatigue face à Roanne (4 points), Badalone (
et à Nancy (6) a laissé apparaître quelques craintes. Depuis, ses 10 unités face à Vichy puis 16 à Badalone mardi dernier ont rassuré son monde. Les Manceaux peuvent toujours compter sur leur capitaine.
Ma source est sur le site du MSB
Vivien